Si c'est ensemble qu'ils ont, le week-end dernier, fait la ola pour les stars du tennis à l'oeuvre au Rolex Masters de Monte-Carlo et qu'ils ont fait un triomphe au Suisse Stanislas Wawrinka, vainqueur du tournoi, le prince Albert II de Monaco et la princesse Charlene ont vaqué séparément au cours de la semaine. L'épouse du souverain monégasque pourra regretter, comme elle le confiait récemment en interview avec Vanity Fair Italie, ne pas avoir plus de temps à passer rien que tous les deux, au calme...
Héroïne glamour de la revue espagnole Hola! (édition du 23 avril 2014), pour laquelle elle a posé somptueusement et s'est confiée allègrement, plus femme et plus altesse que jamais, la princesse Charlene de Monaco ne sera en effet pas longtemps restée figée sur papier glacé. Elle a vite replongé dans le bain des activités de sa fondation, qui s'emploie depuis décembre 2012 à lutter contre les morts d'enfants par noyade, le grand combat que s'est fixé l'ancienne nageuse de haut niveau, traumatisée par l'expérience de ces drames dans son entourage.
Après avoir déjà commencé à déployer le programme Learn to Swim dans plusieurs pays (Afrique du Sud, Maroc, et France, où elle jouait l'automne dernier les sauveteuses sur la plage de Capbreton), Charlene implantait son action aux États-Unis, en Californie, où elle reçoit le soutien de la Safer 3 Water Safety Foundation. À l'aise comme un poisson dans l'eau dès qu'il s'agit de rencontrer les enfants et de se mettre au service de l'apprentissage de la natation, la princesse de 36 ans prenait part dimanche 27 avril à Tustin, au sud de Los Angeles, à une journée de sensibilisation aux dangers en milieu aquatique dont bénéficiaient des jeunes défavorisés. Qui ont eu le privilège, pour leur premier cours dans l'eau, d'être épaulés par Charlene et Dara Torres, nageuse américaine cinq fois médaillée olympique qui fait partie des ambassadeurs de renom de la Fondation Princesse Charlene de Monaco. Comme à Agadir ou à Capbreton, l'altesse monégasque a offert à l'International Surf Lifesaving Association des planches de sauvetage conçues par son organisme.
L'escapade californienne de Charlene de Monaco se prolongeait ensuite, puisque la princesse, aperçue resplendissante tout en blanc à son hôtel de Los Angeles lundi, devait recevoir ce mardi 29 avril, lors du 26e Déjeuner de printemps organisé par l'association The Colleagues au Beverly Wilshire Hotel, le Champion of Children Award. Comble de glamour et de reconnaissance, c'est à la star hollywoodienne Reese Witherspoon, animatrice de l'événement avec sa conseur Angie Harmon, que revenait la mission de décerner à la princesse Charlene de Monaco ce prix récompensant son engagement philanthropique en faveur de l'enfance. L'actrice américaine est décidément dans les petits papiers des têtes couronnées : en 2011, elle faisait partie des protagonistes d'un événement caritatif lors de la visite officielle du prince William et de Kate Middleton dans la Cité des Anges.
Albert sur les traces de ses ancêtres... et à vélo sur celles de Charlene
Si le prince Albert II de Monaco n'a pas suivi son épouse outre-Atlantique, c'est que lui-même avait un programme passablement chargé, de ce côté-ci de l'Atlantique. Après être intervenu à Genève le 24 avril sur le changement climatique au Palais des Nations Unies à Genève, il était samedi 26 avril en France, à Parthenay dans les Deux-Sèvres, pour célébrer l'enracinement local de la famille Grimaldi, historiquement liée aux ducs de La Meilleraye. Depuis plusieurs années, Albert de Monaco a signifié son désir de visiter en France les différentes localités et régions associées à l'histoire des Grimaldi : en juillet 2012, il s'était ainsi déplacé en Bretagne, à Matignon dans les Côtes d'Armor (Jacques IV de Matignon, sire de Goyon-Matignon, avait épousé, en 1715, Louise-Hippolyte Grimaldi, princesse héritière de Monaco).
Comme à Matignon, où il avait visité l'exposition "Les Princes de Monaco en Bretagne - Des Matignon aux Grimaldi", le prince Albert s'est notamment rendu au musée de la ville pour découvrir l'exposition "La Meilleraye, destin d'une famille aux XVIIe et XVIIIe siècles", rapporte le quotidien Nice-Matin. Dans une interview accordée au quotidien régional La Nouvelle République et reproduite sur la page Facebook du palais princier, Albert II de Monaco décrypte l'enracinement des Grimaldi à Parthenay : "Par le mariage, en 1777, de l'héritière de la lignée Mazarin avec mon ancêtre le Prince Honoré IV, je suis issu de cette grande famille poitevine. Le duché avait été vendu, l'année précédente, au frère du Roi, le Comte d'Artois ; je ne peux donc pas porter le titre de Duc de La Meilleraye, mais le Palais Princier conserve néanmoins toujours les archives en lien avec cette belle commune de Parthenay. (...) Nous avons prêté trois portraits de famille issus des collections du Palais, représentant mes aïeux La Meilleraye, ainsi qu'avec des ouvrages anciens et documents d'archives. Il est important pour moi de faire découvrir ces oeuvres et ces informations au public. Notre patrimoine doit être exposé et partagé, car c'est un patrimoine commun à nos deux pays."
Rappelant à Parthenay le travail de recherche effectué par les archives du palais princier à l'occasion de chacun de ses déplacements sur les traces de ses ancêtres, le prince Albert de Monaco a indiqué quelle serait sa prochaine destination pour un rendez-vous avec l'histoire de sa dynastie : "Je me suis déjà ainsi rendu en Normandie, en Bretagne, dans la Drôme, et Je visiterai en mai prochain avec Mon épouse, la Princesse Charlène, l'ancien comté de Carladès, c'est-à-dire une partie de départements du Cantal et de l'Aveyron."
De retour sur la Côte d'Azur au lendemain de cette parenthèse poitevine, le prince, fidèle à sa passion pour le sport, pédalait pour la bonne cause tandis que Charlene nageait en Californie. À l'instar du député-maire de Nice Christian Estrosi et d'autres personnalités comme l'ex-rugbyman Byron Kelleher, proche de la princesse, il prenait part à une course cycliste caritative entre Saint-Tropez et Monaco, dont les bénéfices étaient destinés à la Fondation de la princesse Charlene.
Ce mardi 29 avril, Nice-Matin indique qu'il était à Aubagne l'invité d'honneur d'une cérémonie commémorant le combat de Camerone (1863) et célébrait les liens entre Monaco et la Légion étrangère (que son arrière grand-père, le futur Louis II, avait servie), la principauté étant élevée à la Première classe d'honneur de la Légion étrangère.