La rentrée des classes, le moment idéal pour que la princesse Charlene de Monaco se jette à l'eau et reparte en campagne. Après un été ponctué de somptueux galas - dont certains au profit de sa fondation - et parachevé en beauté avec le mariage bobo-chic d'Andrea Casiraghi et de Tatiana Santo Domingo au palais princier, l'épouse du prince Albert replonge dans le grand bain des activités philanthropiques.
Quelques heures seulement après avoir assisté samedi 31 août aux noces du fils aîné de la princesse Caroline et partagé le bonheur des jeunes mariés, l'ancienne nageuse sud-africaine de haut niveau délaissait l'onde paisible de la mer Méditerranée pour la houle de l'océan Atlantique et réapparaissait en combinaison néoprène à Capbreton (Landes), afin de promouvoir sur les plages d'Aquitaine le programme phare de sa fondation, Learn to Swim.
Le visage baigné de gaieté (et d'eau salée) en sortant de l'écume après une petite session de surf telle une James Bond Girl, ou lumineuse et parfaitement à l'aise au milieu des enfants conviés pour l'opération, la princesse Charlene était visiblement heureuse d'être sur le terrain pour défendre la cause dont elle s'est faite la grande avocate internationale : l'apprentissage de la natation comme remède au fléau de la noyade. Après des mois de réflexion, la première dame du Rocher a en effet décidé de faire de la sécurité en milieu aquatique le coeur de la bataille qu'elle mène par le biais de sa fondation pour l'éducation et l'épanouissement des enfants via les valeurs du sport et de la solidarité. "Trop d'enfants meurent noyés chaque année, parce qu'ils ne savent pas nager alors que le simple apprentissage de la natation pourrait leur sauver la vie et les aider à se sentir plus à l'aise et confiants dans l'eau", déplore Charlene, dont la Fondation, annoncée dès la fin 2011 et présentée fin 2012, est désormais opérationnelle.
La princesse monégasque a d'ailleurs reçu le soutien d'un des ambassadeurs de prestige de la Fondation Princesse Charlene, en la personne de l'apnéiste et recordman du monde Pierre Frolla, pour sa rencontre avec quelque 150 élèves de la région de Capbreton âgés de 5 à 11 ans. Une rencontre, encadrée par une douzaine de gendarmes, qui a bénéficié du concours des sauveteurs de Capbreton (dont le club s'est vu offrir par la fondation quatre rescue boards), d'une cinquantaine de volontaires et d'autres sportifs de haut niveau, à l'instar du nageur du CNM Fabien Gilot : s'il ne fait pas partie de la liste des ambassadeurs de la Fondation Princesse Charlene, contrairement à l'expatrié Yannick Agnel ou au volleyeur norvégien Jan Kvalheim (Albert et Charlene fêtaient récemment son 50e anniversaire, beach-volley et paddle-board en Scandinavie à la clé), le champion olympique et double champion du monde en titre en relais s'est prêté de bonne grâce à cette opération de sensibilisation sur la plage du Prévent : "Avant de faire de la natation, j'ai fait du sauvetage côtier. Je suis venu pour soutenir cette action, pour les minots, c'est sympa", a expliqué le Nordiste de naissance et Marseillais d'adoption.
Le quotidien régional Sud-Ouest a assisté au rendez-vous de la princesse et des enfants, pour beaucoup ébahis par la présence inédite d'une "personne royale". "C'est certain que c'est la première fois qu'on voit une princesse. C'est vrai que les retombées pour notre club de sauvetage sont énormes, c'est une belle promo. C'est un peu comme un chef d'État", ont témoigné deux bénévoles dont la progéniture participait aux ateliers, qui affichaient complets.
Charlene, elle aussi, s'est félicitée - entre une chasse au trésor aquatique et une photo souvenir à Hossegor - de cette première campagne menée en France : "C'est la première initiative de ce genre en France depuis que ma fondation existe. La plus belle chose est d'enseigner aux enfants. C'est le plus beau des cadeaux d'apprendre à pouvoir sauver quelqu'un", a déclaré l'épouse du prince Albert, qui a déjà eu l'occasion au cours des derniers mois de promouvoir Learn to Swim au Maroc et sur ses terres natales d'Afrique du Sud.
Les vagues du Sud-Ouest ne semblent pas lui avoir déplu : "C'est ce que je préfère, nager dans l'océan, parce que c'est sauvage", a confié une Charlene totalement dans son élément. Seul regret : qu'elle ne l'ait pas fait en français, dernière lacune à combler pour pouvoir pleinement partager sa générosité...
Plus d'informations sur la Fondation Princesse Charlene : www.fondationprincessecharlene.mc