Malgré les préparatifs de leur départ pour le Canada, où ils doivent arriver dans la soirée de ce dimanche 20 mai 2012, dans le cadre de leur tournée royale en représentation de la reine Elizabeth II pour son jubilé de diamant, le prince Charles et Camilla Parker Bowles ont mis un point d'honneur à contribuer au succès du grand week-end de célébration de la monarque de 86 ans dont 60 passés sur le trône.
A quinze jours de l'apogée de son jubilé de diamant, qui donnera lieu à un week-end de festivités les 3 et 4 juin, marqué notamment par une parade fluviale de la famille royale et un banquet agrémenté d'un concert à Buckingham Palace, Elizabeth II recevait vendredi midi à déjeuner au château de Windsor une impressionnante collection de royaux : pas moins de 27 souverains étrangers, accueillis par 12 membres de la famille royale britannique dont une Kate Middleton divine en Emilia Wickstead et parfaitement à l'aise, soit le plus grand rassemblement de têtes couronnées... depuis le couronnement de la même Elizabeth II en 1953, soit près de 60 ans auparavant !
Dans la soirée, le duc et la duchesse de Cambridge, à l'instar du prince Harry et des princesses Beatrice et Eugenie d'York, avaient déserté, mais pas le prince de Galles et la duchesse de Cornouailles, qui prenaient alors le relais de la reine Elizabeth II en organisant un somptueux dîner à Buckingham Palace pour tous ces invités de marque, lesquels avaient troqué leurs atours du midi contre des tenues de soirée du plus grand chic.
Au bras du prince Albert, qui a échangé une franche poignée de main avec le prince Charles comme il l'avait fait avec sa mère la reine plus tôt (un salut qui contrastait avec les chaudes embrassades de la monarque avec sa cousine la reine Beatrix ou le grand-duc Henri de Luxembourg), la princesse Charlene de Monaco a une nouvelle fois ébloui, vêtue d'une longue robe Dior d'une légère teinte pêche portée avec un châle transparent. Maquillée comme rarement, Charlene, qui continue de jouer joliment avec sa nouvelle coupe de cheveux courte, a de nouveau démontré son art de la révérence, s'inclinant devant son hôte le prince Charles avant de saluer Camilla Parker Bowles, très à son avantage dans une robe bleu givré Bruce Oldfield, un de ses stylistes favoris, tout comme la reine.
Autre beauté magistrale du gotha, la reine Rania de Jordanie, qui accompagnait son époux le roi Abdullah II, avait une allure encore une fois mémorable, impérieuse dans une robe à manches trois-quarts noire sur les flancs et dans le dos, crème sur le devant, superbement ajustée au niveau de sa taille de guêpe. Le couple royal de Jordanie était le premier sur place à Buckingham, où la duchesse de Cornouailles devait avoir mal au genou à force de répéter la révérence devant chaque invité dans le salon de musique du palais, avant de passer au salon de dessin bleu pour le cocktail précédant le dîner.
Après eux sont arrivés le roi Harald V de Norvège et la reine Sonja, que Charles et Camilla visitaient récemment lors de leur tournée en Scandinavie, et avec qui les retrouvailles ont été particulièrement chaleureuses. Suivirent entre autres l'ancien roi Constantin et l'ancienne reine Anne-Marie de Grèce, la reine Margrethe II de Danemark et le prince Henrik, l'ex-roi Siméon de Bulgarie et sa femme la reine Margarita, la splendide princesse Lalla Meryem du Maroc, le grand-duc Henri de Luxembourg et la grande-duchesse Maria Teresa (qui, vêtue d'une robe dans les mêmes tons que Camilla, lui demanda avec humour "vous survivez ?"), le sultan de Brunei et sa compagne. Le roi Carl XVI Gustaf de Suède et la reine Silvia fermaient la marche.
Du côté de la famille royale britannique, outre le duc et la duchesse de Cornouailles, on était largement mobilisé pour ce dîner entre réunion de famille et célébration des relations diplomatiques : le prince Andrew, duc d'York, le comte Edward et la comtesse Sophie de Wessex, le duc et la duchesse de Gloucester, le duc de Kent, le prince et la princesse Michael de Kent, et la princesse Alexandra se sont répartis sur l'ensemble des tables.
Cette journée de rassemblement royal inédit depuis des décennies a toutefois été assombrie par la désapprobation et les protestations contre la venue de certains invités : en l'occurrence, le roi Mswati III du Swaziland, présent avec l'une de ses treize épouses (Inkhosikati LaMbikiza, qui a brillé par ses tenues d'une distinction douteuse), tyran qui mène un train de vie indécemment fastueux tandis que son pays, l'un des plus pauvres au monde, crève la faim ; le roi Hamad Al-Khalifa du Bahreïn, conspué par les défenseurs des Droits de l'homme après la répression sanglante et les exactions en réaction au printemps arabe dans son pays en 2011 (des événements qui l'avaient poussé à décliner l'invitation au mariage du prince William et de Kate Middleton) ; le price Mohammed Bin Nawaf Bin Abdulaziz Al Saud d'Arabie saoudite ; le cheikh Nasser Mohammad Al-Sabah, ancien Premier ministre du Koweït.
Quelques nuages dans le ciel relativement ensoleillé du jubilé de diamant, dont la reine Elizabeth II avait vécu le week-end précédent les premières grandes festivités, dédiées à sa passion pour les chevaux. Une semaine plus tard et au lendemain de grand déjeuner royal, samedi 19 mai, la monarque assistait, avec son époux le duc d'Edimbourg et leur fils Andrew d'York, au grand rassemblement et à la parade militaire des forces armées au domaine de Windsor. Marine, armée de terre et armée de l'air ont offert lors d'une cérémonie mise en musique par six fanfares une grande démonstration en l'honneur du jubilé de diamant.