Fin d'année oblige, tout le monde y va de son petit classement, décernant les prix à tout-va. Sports Illustrated, le mythique journal de sport américain, ne manque pas au rendez-vous et dévoilera, le 5 décembre prochain, le nom de son sportif de l'année.
Chacun des nommés a donc le droit à son portrait et à un petit discours expliquant le choix de la rédaction. Par ailleurs, deux célébrités sont également invitées à désigner un sportif méritant le titre convoité. Cette année, c'est Charles Barkley, légende vivante de la NBA période Michael Jordan, All Star, MVP et membre de la Dream Team olympique de Barcelone en 92, qui a été sélectionné avec le boxeur Ricky Hatton. Si ce dernier a choisi l'équipe de Manchester City, Charles Barkley a préféré Andy Murray.
Le Britannique a vécu une année faste et riches en émotions... Et ce sont bien ces émotions qui ont convaincu l'ancienne terreur des raquettes, réputé pour son trash talking et aujourd'hui consultant au verbe acide, de désigner Andy Murray.
"J'étais à Wimbledon cette année, confie-t-il ainsi. Et croyez-moi, la pression qu'avait ce gamin sur les épaules depuis des années était dingue. Quand il jouait, tout Londres s'arrêtait. J'étais dans un pub quand il a fait son discours après sa finale perdue contre Federer. Andy m'a bouleversé. Et puis il a gagné l'US Open ! Enfin, il y est arrivé ! Je sais ce que c'est que d'être sur la shit list (liste de merde, NDLR), cette liste où figurent les gars qui devraient avoir gagné un gros truc, mais... Il y a toujours ce 'mais'. Andy est sorti de cette liste et il a donc ma préférence."
Et Charles Barkley sait de quoi il parle... Car si l'homme est considéré comme l'un des meilleurs joueurs de l'histoire de la NBA, il n'est jamais parvenu à décrocher le titre suprême, barré par les Michael Jordan et autre Karl Malone. Pour Andy Murray, la donne a changé cette année 2012. Alors que Novak Djokovic, Rafael Nadal et Roger Federer se partageaient jusque-là les titres du Grand Chelem, l'Écossais a enfin décroché ses premières grandes victoires. Après un échec émouvant à Wimbledon, c'est sur ce même gazon londonien qu'il est allé chercher la médaille olympique sous les yeux de sa douce Kim Sears, avant de décrocher l'US Open et, enfin, de quitter cette satanée "shit list"...