Le 8 juin était organisée au Musée océanographique de Monaco la cérémonie de clôture des Rencontres philosophiques de Monaco, événement culturel lancé en 2015 par Charlotte Casiraghi. Soutenue par son frère cadet Pierre, la jeune femme de 30 ans s'est affichée rayonnante pour décerner le prix des Rencontres philosophiques de Monaco, remis cette année à l'essayiste Emanuele Coccia pour son ouvrage La Vie des plantes, une métaphysique du mélange.
Grande passionnée de philosophie, la fille de Caroline de Monaco avait fondé cette manifestation avec l'ambition de créer un espace inédit d'échanges et de rencontres pour tous ceux qui souhaitent communiquer et partager autour de la philosophie. Elle est accompagnée dans cette aventure par son professeur de terminale, Robert Maggiori, mais aussi par deux autres membres fondateurs : Joseph Cohen (enseignant-chercheur en philosophie contemporaine) et Raphael Zagury-Orly (enseignant-chercheur à l'École des beaux-arts de Bezalel et chercheur invité au département de philosophie de l'École normale supérieure à Paris). Elisabeth Quin et Tobie Nathan faisaient par ailleurs partie des intervenants.
Chaque année, l'événement permet également de récompenser les personnalités ayant marqué le domaine philosophique. Pour ce cru 2014, le jury composé d'éminents philologues et philosophes a décerné la mention honorifique à la maison Édition de l'Éclat, représentée lors de la cérémonie de clôture par son fondateur Michel Valensi. Le linguiste et philosophe Jean-Claude Milner a par ailleurs reçu le prix de la Principauté de Monaco. Chaque lauréat a également reçu un prestigieux stylo plume Montblanc (partenaire officiel des Rencontres philosophiques et maison qui compte Charlotte Casiraghi comme l'une de ses plus fidèles égéries internationales) spécialement gravé pour l'occasion, ainsi qu'un prix de 15 000 euros.
Dans un article paru en novembre 2016 dans les colonnes de Vanity Fair, la maman de l'adorable Raphaël Elmaleh (3 ans) avait cité parmi ses figures inspirantes les auteurs Simone de Beauvoir, Lou Andreas-Salomé ou encore Colette. "La littérature et la philosophie m'aident à vivre un peu mieux la confrontation avec la précarité du désir, de la vie ; le sentiment de perte radicale qui nous abîme et nous brûle. Partager cela avec d'autres me donne du plaisir. C'est la seule raison qui m'a poussée à entreprendre ces rencontres. (...) Je me suis sentie rassurée qu'il existe cet espace pour la pensée. J'ai toujours eu l'angoisse de ne pas voir toutes les facettes d'un problème, de mal évaluer une situation, une personne. Je me suis dit que les outils conceptuels, critiques, pourraient me permettre d'appréhender le réel, les conflits moraux, d'une façon un peu plus juste", avait-elle alors déclaré.