Charlotte Gainsbourg lors de la présentation du film Melancholia au festival de Cannes en mai 2011© Abaca
La suite après la publicité
Lars von Trier a fait de nouveau appel à Charlotte Gainsbourg pour le tournage de Melancholia, drame familial qui se déroule à l'aube de la fin du monde. Si certaines des actrices du cinéaste danois controversée sont traumatisées par ses agissements - Björk (Dancer in the Dark) en première ligne - d'autres, comme Charlotte, n'hésitent pas à se confronter à sa caméra. Pour le magazine Studio CinéLive, l'actrice, qui vient d'accueillir son troisième enfant (une fille, Joe) avec Yvan Attal, offre ses leçons de comédie.
Née d'une mère anglaise nommée Jane Birkin, Charlotte Gainsbourg manie la langue de Shakespeare brillamment, mais travaille toutefois en amont avec un coach pour pour parfaire sa diction. Si tourner en anglais n'est pas forcément facile, elle a eu surtout des difficultés à jouer dans Melancholia quelqu'un d'aussi peu héroïque et à ce point-là humain : "Je n'assumais pas son côté un peu faux."
Au delà du personnage, c'est l'ambiance du tournage qui n'a pas été simple : "Je m'étais installée dans une maison avec ma famille, mais j'ai eu beaucoup de mal à trouver ma place sur le film. Je me sentais à l'écart. [...] Heureusement, quand on a tourné des moments plus intimistes, j'ai pu renouer le dialogue avec lui et y voir plus clair."
Lars von Trier possède un comportement difficile à gérer et son attitude particulière complique sa relation avec Charlotte Gainsbourg, qu'il a dirigée et poussée à l'extrême dans Antichrist en 2009 (prix d'interprétation à Cannes) : "Retrouver un réalisateur devrait rassurer. Or, ça m'angoisse encore plus. Le silence de Lars, les premiers jours, me donnait l'impression qu'il ne m'aimait plus... Jusqu'à me demander s'il ne regrettait pas de m'avoir prise. Mais Lars aime placer ses comédiens dans un situation inconfortable. [...] Lars n'aime pas que ses comédiens se sentent en sécurité par peur que surgisse l'ennui."
Personnalité complexe, auteur d'une polémique qui lui a valu d'être persona non grata au festival de Cannes, Lars von Trier est un réalisateur passionnant pour l'actrice et malgré les difficultés, elle a beaucoup d'estime pour lui : "C'est ce qu'il y a derrière la provocation qui me touche. Ça me fait rire. J'aime bien ce genre de personnalité, il n'est pas lisse. Ça manque souvent." (Allocine.com)
Melancholia, avec aussi Kirsten Dunst (prix d'interprétation au festival de Cannes), sera dans les salles dès le 10 août.
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Studio CinéLive des mois d'août-septembre 2011
Née d'une mère anglaise nommée Jane Birkin, Charlotte Gainsbourg manie la langue de Shakespeare brillamment, mais travaille toutefois en amont avec un coach pour pour parfaire sa diction. Si tourner en anglais n'est pas forcément facile, elle a eu surtout des difficultés à jouer dans Melancholia quelqu'un d'aussi peu héroïque et à ce point-là humain : "Je n'assumais pas son côté un peu faux."
Au delà du personnage, c'est l'ambiance du tournage qui n'a pas été simple : "Je m'étais installée dans une maison avec ma famille, mais j'ai eu beaucoup de mal à trouver ma place sur le film. Je me sentais à l'écart. [...] Heureusement, quand on a tourné des moments plus intimistes, j'ai pu renouer le dialogue avec lui et y voir plus clair."
Lars von Trier possède un comportement difficile à gérer et son attitude particulière complique sa relation avec Charlotte Gainsbourg, qu'il a dirigée et poussée à l'extrême dans Antichrist en 2009 (prix d'interprétation à Cannes) : "Retrouver un réalisateur devrait rassurer. Or, ça m'angoisse encore plus. Le silence de Lars, les premiers jours, me donnait l'impression qu'il ne m'aimait plus... Jusqu'à me demander s'il ne regrettait pas de m'avoir prise. Mais Lars aime placer ses comédiens dans un situation inconfortable. [...] Lars n'aime pas que ses comédiens se sentent en sécurité par peur que surgisse l'ennui."
Personnalité complexe, auteur d'une polémique qui lui a valu d'être persona non grata au festival de Cannes, Lars von Trier est un réalisateur passionnant pour l'actrice et malgré les difficultés, elle a beaucoup d'estime pour lui : "C'est ce qu'il y a derrière la provocation qui me touche. Ça me fait rire. J'aime bien ce genre de personnalité, il n'est pas lisse. Ça manque souvent." (Allocine.com)
Melancholia, avec aussi Kirsten Dunst (prix d'interprétation au festival de Cannes), sera dans les salles dès le 10 août.
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Studio CinéLive des mois d'août-septembre 2011