Réactualisation du 4 mai à 9h15 : En plus des locaux de l'AEF, des perquisitions ont également été menées aux domiciles de plusieurs dirigeants dont celui d'Alain de Pouzilhac a déclaré l'avocat de l'AEF, Me Olivier Metzner à l'AFP. Ce ne sont pas moins de 45 policiers qui ont été mobilisés par le parquet de Nanterre, saisi fin mars d'une plainte pour "harcèlement moral" déposée par Christine Ockrent. Vers 20h15, une partie des perquisitions étaient encore en cours. Maître Olivier Metzner représentant Alan de Pouzilhac s'est dit "très choqué par ce déferlement policier invraisemblable"... il y a de quoi ! "Les privilèges existent encore. Le personnel de l'AEF aurait été ravi qu'on mette autant de moyens pour retrouver les pirates qui se sont introduits dans leur réseau". Pas faux ! La SDJ des journalistes s'est fendue d'un communiqué pour protester "énergiquement contre cette perquisition", condamnant "une action qui nuit gravement à la sérénité dans laquelle doit s'exercer la fonction journalistique". Cette affaire est pitoyable et incroyable et effectivement... les privilèges existent encore !
Le 3 mai, nous écrivions :
La contre-attaque de Christine Ockrent secoue la direction de France 24. Numéro 2 de l'Audiovisuel Extérieur de la France (AEF) qui chapeaute France 24, RFI et une partie de TV5, Ockrent a porté plainte contre X pour harcèlement moral fin mars. Dans le cadre de cette plainte, un vingtaine de policiers de la BPRP (brigade de répression de la délinquance contre la personne) ont investi le siège de France 24 mardi matin.
D'après une info du site des Inrockuptibles et d'Emmanuel Berretta du Point, les policiers perquisitionnent les bureaux d'Alain de Pouzilhac, président de l'AEF que la plainte d'Ockrent vise sans le nommer, et celui de Jean Lesieur, patron de la rédaction, une rédaction qui a massivement voté (85%) une motion de défiance à l'égard de la reine Christine. Jean Lesieur a pu exiger la présence du procureur de la République, France 24 étant une entreprise de presse. En attendant l'arrivée du magistrat, son bureau a été scellé : "Je suis empêché de travailler pendant des heures", explique-t-il.
Cette perquisition intervient environ un mois après une longue interview de Christine Ockrent dans Le Monde, dans laquelle elle expliquait subir un grave harcèlement moral - "Il existe une crise au sein de l'AEF qui n'est pas de mon fait, mais dont je suis la victime" - et expliquait vivre dans "un climat de violence, d'humiliation et de souffrances intolérables".
Cette plainte est la résultante d'un climat délétère au sein de l'AEF, secoué par une affaire d'espionnage mettant en cause une proche collaboratrice de Christine Ockrent, Candice Marchal. L'AEF, via Alain de Pouzilhac, a porté plainte et s'est constituée partie civile dans cette affaire. La juge d'instruction Françoise Mery-Dujardin a été désignée pour instruire ce dossier le 7 avril dernier. Elle doit reprendre et instruire suite au rapport préliminaire, bouclé par la Brigade d'enquêtes sur les fraudes aux technologies de l'information (Befti). Elle doit enquêter et si elle le juge nécessaire, elle pourra reconvoquer tous les témoins ou supposés protagonistes de cette affaire comme Candice Marshal, qui a déjà effectué de la garde à vue durant l'enquête préliminaire de la Befti, et peut-être... Christine Ockrent, numéro deux de la holding.
En tout cas, nous on dit ça, on dit rien, mais ça va plus vite les investigations et les perquisitions quand c'est Okrent qui dépose plainte !!