Dans la nuit du 24 au 25 décembre 2009, Cynthia Sardou a été enlevée, sous le menace d'un couteau, par trois hommes devant les bureaux de Canal+, où elle travaillait. Âgée à l'époque de 26 ans, la fille de Michel Sardou et Françoise Pettré a été violée durant plusieurs heures. Elle est revenue sur cet épisode traumatisant le 23 février 2019 lors de la conférence Souffrance ET pardon organisée à Tilly-sur-Seulles (Calvados), comme le rapporte Le Parisien dans son édition du 1er mars.
Tout droit venue du Québec, où elle vit depuis quelques années, Cynthia Sardou a évoqué ses trois agresseurs qui ont écopé respectivement de dix, treize et quinze ans de prison ferme : "Ils en ont purgé la moitié et sont aujourd'hui dans la nature." "Deux sur trois étaient récidivistes...", a-t-elle fait savoir, une information dont elle n'a eu connaissance que bien longtemps après le drame.
La fille de Michel Sardou s'est également exprimée sur sa lente reconstruction, qu'elle avait déjà racontée dans son livre Une vie à reconstruire paru en 2014. Son installation au Canada, où elle dirige une société de communication, a joué un rôle crucial. "Je me rends compte que d'aller là-bas m'a aussi permis de n'être plus considérée que comme la fille de Michel Sardou. Les gens voient simplement qui je suis et non d'où je viens. Ça aussi, ça a contribué à ma réparation", a-t-elle témoigné. Si Cynthia est heureuse d'être considérée singulièrement et non plus seulement en tant que "fille de", elle sait qu'elle doit énormément à son célèbre papa dans sa reconstruction : "Un soir, il m'a regardée tout au fond des yeux et il m'a dit : Tu vas t'en sortir. Je me suis beaucoup accrochée à ce moment."
Face au public, Cynthia Sardou a tenu, avant tout, à délivrer un message d'esprit. "Je viens tout simplement pour dire à tous ceux qui subissent des drames comme celui-là qu'on peut s'en sortir", a-t-elle assuré aux personnes présentes et bouleversées par son intervention. "La façon dont je m'en suis sortie est aussi offerte à tous. Et aujourd'hui, je peux dire qu'enfin, je n'ai plus peur !", a-t-elle ajouté un peu plus loin.