Ce 23 novembre 2016, le CSA a examiné les saisines relatives aux séquences de l'émission Touche pas à mon poste (C8) diffusées le 27 septembre et le 14 octobre.
Rappel des faits. Le 27 septembre 2016, Cyril Hanouna avait déclaré en direct à Matthieu Delormeau : "NRJ12 vous a mis dehors comme une merde ! (...) Non mais c'est vrai ! Je vais raconter l'histoire : qui c'est qui est venu en juillet dans mon bureau comme une pleureuse ? Mais ferme ta gueule ! Mais quel bouffon, celui-là !" Des propos qui ont choqué des téléspectateurs mais pas le chroniqueur.
Le 14 octobre, Jean-Michel Maire avait embrassé la poitrine d'une jeune femme sans son consentement durant Les 35 Heures de Baba. Un geste malheureux, pardonné par la jeune femme, mais qualifié par certains d'agression sexuelle.
À la suite à ces deux affaires, le Conseil supérieur de l'audiovisuel a décidé de "prononcer une mise en garde et une mise en demeure à l'encontre de l'éditeur de la chaîne C8". Dans son communiqué, le CSA a considéré que "l'agression verbale de l'animateur à l'encontre de l'un des chroniqueurs constituait un manque de retenue dans la diffusion de telles images susceptible d'humilier les personnes". Le Conseil se dit également "particulièrement préoccupé du caractère répété de ce type de séquences et des effets d'imitation que cela peut induire auprès du jeune public".
La mise en demeure porte en revanche sur la fameuse séquence avec Jean-Michel Maire. Le CSA a considéré que cette dernière "méconnaissait les dispositions de l'article 3-1 de la loi du 30 septembre 1986, notamment en véhiculant des préjugés sexistes et en présentant une image dégradante de la femme".
Il est également précisé dans le communiqué que de nombreux téléspectateurs ont également saisi le CSA après une autre séquence, diffusée lors de La Grande Rassrah, le 4 novembre 2016. Il s'agit de la caméra cachée concernant Matthieu Delormeau. Dans celle-ci le chroniqueur a cru qu'il allait porter le chapeau d'un homicide involontaire commis par Cyril Hanouna. "Le directeur général, constatant que la chaîne avait déjà fait l'objet d'une mise en demeure sur le terrain du respect de la personne humaine, a transmis ces informations au rapporteur indépendant chargé en vertu de la loi des décisions d'engagement des poursuites et de l'instruction des affaires, susceptibles de conduire à des sanctions prononcées par le Conseil", conclut le communiqué.
Comme l'a annoncé l'animateur sur son compte Twitter, dans son émission diffusée ce soir, mercredi 23 novembre, son équipe et lui évoqueront la sanction du CSA. Affaire à suivre...