La vie de Dani, Danièle Graule de son vrai nom, a été parsemée de difficultés autant que de réussite. Si sa carrière en déclin au coeur des années 1990 l'a presque effacée de la scène musicale et l'a malheureusement fait tomber dans la drogue, Etienne Daho est venu la chercher par la main pour opérer son grand retour. Comme un boomerang, reprise de Serge Gainsbourg, la propulse de nouveau au rang de star au début des années 2000. Elle ne se fera plus oublier après cet immense succès, multipliant les projets musique, cinéma et télé, auprès de Josée Dayan pour Capitaine Marleau notamment.
Mais il n'y a pas que sous les projecteurs que Dani se sentait aimée et épanouie. Si son histoire d'amour avec Benjamin Auger n'a finalement pas tenu après plusieurs infidélités et humiliations, elle lui a malgré tout dit oui. Pour la simple et bonne raison qu'elle souhaitait protéger ses enfants. Un sacrifice de taille fait par amour pour Emmanuel et Julien, ses deux fils.
Rares sont les fois où Dani évoque sans pudeur sa vie personnelle. Si elle la couche sur les pages de ses autobiographies comme La nuit ne dure pas, publiée aux éditions Flammarion en 2016, elle faisait une exception la même année pour la promotion auprès des journalistes de Gala. Dani n'a pas accouché d'Emmanuel. Ce dernier est entré dans la vie de la chanteuse en même temps que son père, Benjamin Auger : "Il n'avait que quatre mois. Je l'ai élevé comme mon fils, et pour qu'il reste avec moi, j'avais besoin qu'il y ait un lien scellé entre nous. Il fallait donc que l'on ait un autre enfant avec Benjamin" confiait Dani.
Cet autre enfant s'appellera Julien et agrandira la famille cinq ans plus tard, sans qu'aucune jalousie ne vienne rompre le lien entre les garçons : "Quand j'attendais Julien, un jour, Emmanuel a mis sa main sur mon ventre et demandé si lui aussi gigotait ainsi. Je lui ai répondu : "Non, toi, je t'ai trouvé tout fait, quand je t'ai pris dans mes bras, tu bougeais très fort". Je l'ai déposé à l'école et j'ai fondu en larmes." Son coeur faisait des boums et des bangs à chaque fois qu'elle y pensait. Particulièrement quand elle soulignait le seul point négatif de son existence de maman : "Je pleure tous les jours parce que je ne les vois pas assez (...) C'est le seul endroit où je me sens mamie, ils prennent soin de moi comme si j'étais grabataire." Les voilà tristement orphelins.