Lorsque Cédric Jubillar est questionné sur l'absence de son épouse, Delphine Aussaguel, il a donné toutes sortes d'explications. Face aux gendarmes, le plaquiste de 33 ans a évoqué de nombreuses pistes permettant d'expliquer, selon lui, la disparition de la mère de ses enfants. Comme l'apprend Le Parisien dans un article retraçant cette nuit de décembre, Cédric Jubillar n'a pas manqué d'imagination.
Auditionné au lendemain de son signalement pour la disparition de Delphine Jubillar, il nie d'abord avoir vécu des violences au sein de son couple, surtout pas récemment. "Je n'ai pas de preuve. Elle téléphone en cachette, elle a changé ses codes donc on peut supposer qu'elle me cache des choses", avait confié Cédric Jubillar aux enquêteurs.
Réentendu une semaine plus tard, Cédric Jubillar en est persuadé : Delphine a "pété les plombs". Pour lui, elle est simplement "partie" et compte bien revenir. De plus, et toujours d'après lui, elle avait même l'habitude de sortir les chiens seule "le soir surtout", "vers 23 heures ou minuit" alors qu'il pleuvait ce soir-là et que le couvre-feu avait été décrété la veille, de 20 heures à 6 heures. Une version contredite par les amies et la famille de Delphine Jubillar.
Tout est bon pour expliquer sa disparition. Cédric évoque même "l'hypothèse d'un départ au djihad de son épouse". Une piste vérifiée mais rapidement refermée d'après nos confrères. En effet, Delphine Jubillar n'avait jamais fait part du moindre intérêt pour la religion. De plus, l'exploitation de son téléphone portable a rapidement confirmé que l'infirmière était à mille lieues de rejoindre les rangs de l'Etat islamique.
Toujours incarcéré à Seysses près de Toulouse, Cédric Jubillar continue de clamer son innocence. Il reste présumé innocent des faits reprochés jusqu'à la fermeture du dossier.