Disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, Delphine Jubillar n'a plus donné aucun signe de vie depuis presque trois ans. Si Cédric Jubillar, incarcéré depuis le 18 juin 2021 à la prison de Toulouse-Seysses, est considéré comme le principal suspect dans cette affaire, ses avocats pourraient pourtant bien avoir mis le doigt sur des preuves pouvant totalement faire basculer l'enquête. En cause ? Des dizaines d'enregistrements téléphoniques entre l'amant de Delphine Jubillar, l'une de ses amies, Anne S. et les enquêteurs de la section de recherches de Toulouse.
"Ces retranscriptions téléphoniques qui devront être classées et identifiées doivent permettre de savoir qui appelle qui, à quel moment et de connaître le contenu de ces conversations", explique La Dépêche. "Ils peuvent donner des indications sur les liens entre les témoins du dossier et les enquêteurs", estime les avocats de Cédric Jubillar qui dénoncent depuis le début "la fabrication d'un coupable".
D'ailleurs selon eux, les témoignages entre l'amant de Delphine, surnommé l'amant de Montauban, et cette amie auraient mystérieusement évolué depuis le début de l'enquête. "La vérité d'un dossier sans scène de crime ni cadavre ne se résume pas seulement à ce qui a pu se passer mais à la façon dont l'enquête a été menée", a également déclaré Me Emmanuelle Franck, conseil de Cédric Jubillar, avec Mes Alexandre Martin et Jean-Baptiste Alary.
Selon les journalistes, "sur six mois d'écoutes téléphoniques, de janvier à juin 2021, seules quatre retranscriptions entre ces deux protagonistes figurent au dossier". Un élément problématique que dénonce la défense de Cédric Jubillar. En autorisant l'analyse de ces écoutes téléphoniques, "la cour d'appel de Toulouse a voulu aussi rétablir un équilibre pour permettre à chacune des parties d'avoir un accès efficace et effectif à l'ensemble de ces documents.".
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.