L'empire de Disney a défié George Lucas, père de Star Wars, en rachetant Lucasfilm et sa saga La Guerre des étoiles, dont les six films ont amassé plus de 4,4 milliards de dollars au box-office mondial. C'est ce qui explique le montant très élevé de la transaction : elle est évaluée à 4,05 milliards de dollars. Mickey va même plus loin en annonçant une promesse qui a dû éveiller l'attention des fans du monde entier : la préparation d'un septième épisode en 2015.
Une transaction historique
Disney qui rachète Lucasfilm, cela signifie également le retrait de George Lucas, 68 ans, de la société qu'il avait créée en 1971 et dont il était totalement propriétaire. A ses côtés durant des années, Kathleen Kennedy, également productrice de longue date de Steven Spielberg, prendra la présidence de Lucasfilm, qui deviendra l'une des divisions de la Walt Disney Company.
Le retrait de George Lucas
La Guerre des étoiles, véritable phénomène dès sa sortie en 1977, avec Carrie Fisher, Harrison Ford et Mark Hamill, a été suivie par L'empire contre-attaque (1980) et Le Retour du Jedi (1983), formant alors une trilogie légendaire. A la fin des années 90, George Lucas décide d'ajouter à sa série trois nouveaux films, dont l'action se déroule chronologiquement avant le premier épisode. Ces trois nouveaux films - La Menace fantôme (1999), L'Attaque des clones (2002) et La Revanche des Sith (2005) - ont été des succès du box-office, quelque peu ternis par des critiques sur la qualité des nouveaux longs métrages. Les épisodes I, II et III connaissent toutefois une nouvelle vie en 3D.
L'appétit impressionnant de Disney
Avec cette acquisition historique, le géant du divertissement Disney obtient également une autre franchise mythique, celle d'Indiana Jones et l'un des leaders mondiaux des effets spéciaux et de la postproduction, ayant travaillé sur Pirates des Caraïbes, Star Trek, Là-haut, Avatar ou le récent Avengers.
Plus que des billets verts, Star Wars, comprenant six films, est devenue une marque, un élément impérissable de la pop culture qui se décline à toutes les sauces, du cinéma aux parcs d'attractions en passant pas une multitude de jouets et goodies. Le studio a d'ailleurs annoncé, en même temps que l'acquisition de Lucasfilm, la sortie d'un 7e épisode à l'horizon 2015, suivi de deux autres films avec un intervalle de "deux à trois ans" entre deux opus. George Lucas serait impliqué en tant que "consultant créatif", certainement pour obtenir la confiance des fans.
Disney et Lucasfilm avaient déjà montré des signes de collaboration avec la présence d'attractions liées à ses films, Star Tours et Indiana Jones et le temple du péril, manèges que l'on peut tester à Disneyland Paris. Mais quel avenir peut-on attendre de ce rachat ? Des voix s'élèvent déjà contre une édulcoration des sagas, priant pour que Kathleen Kennedy réussisse à s'imposer contre un lissage des films pour mieux conquérir le marché mondial.