Interviewé par RTL dans le cadre de la disparition du petit Émile, introuvable depuis le 8 juillet 2023, François Daoust, ancien directeur de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale a donné son avis sur l'enquête. "On est dans une autre phase. On n'est plus dans la recherche de l'enfant vivant qui était la première phase. (...) Là, les enquêteurs espèrent retrouver au moins un petit corps ou des restes d'un corps. Donc ce sont des moyens qui ne sont pas utiles dans un premier temps, mais qui vont l'être dans un second dès lors qu'on ne recherche pas un être vivant", a-t-il confié.
Des mots glaçants même s'il devient de plus en plus difficile de pouvoir imaginer que le petit garçon soit sain et sauf après plus de 3 semaines de recherches. Seule possibilité de retrouver le garçonnet vivant : celle de l'enlèvement d'opportunité. "C'est la seule hypothèse où on peut se dire qu'il y a une chance de retrouver l'enfant vivant. Mais cette hypothèse, elle est extrêmement ténue, fine. C'est infime." L'enquêteur a ajouté que la zone de recherches allait d'ailleurs être élargie sur une zone de 5 km autour du domicile des grands-parents : "C'est la zone de marche en terrain accidenté, possible pour un petit garçon de 2 ans."
Pour rappel, Émile a disparu dans le hameau du Haut-Vernet dans les Alpes-de-Haute-Provence alors qu'il jouait dans le jardin de ses grands-parents. Le garçonnet est le fils de Marie et Colomban, un couple qui habite à La Bouilladisse dans les Bouches-du-Rhône. Il était avec ses aînés et presque toute sa famille maternelle - sa mère faisant partie d'une fratrie de dix enfants - le jour de sa disparition. Par la suite, deux témoins l'ont aperçus dans une ruelle en couche culotte avant qu'il ne se volatilise définitivement. Depuis, la famille, plus soudée que jamais, trouve du réconfort dans la prière.
Plus de 97 hectares ont depuis été fouillés sans qu'aucune trace de l'enfant n'ait été retrouvée. Aucune piste n'est exclue par les enquêteurs. Des drones, des chiens et des équipes cynophiles spécialisées dans la détection de restes humains ont été déployés sans succès.