L'épave de l'avion à bord duquel Emiliano Sala voyageait ayant été retrouvée le 3 février 2019, près de deux semaines après sa disparition, l'étape suivante était de récupérer la carcasse gisant par plus de 67 mètres de profondeur à une vingtaine de kilomètres au Nord de Guernesey. L'opération a malheureusement échoué comme le rapporte Bureau d'enquête britannique sur les accidents aériens (AAIB) dans un communiqué établi dans la soirée du 6 février et transmis à l'AFP.
Si le monomoteur Piper Malibu piloté par David Ibbotson (59 ans) qui emmenait l'ex-attaquant nantais de 28 ans vers son nouveau club de Cardiff se trouve toujours dans les eaux de la Manche, le corps aperçu à bord de la carcasse lors des précédentes recherches a quant à lui pu être remonté malgré "des conditions difficiles" car les fortes marées dans la zone limitent les capacités d'intervention. "L'opération s'est déroulée dans la plus grande dignité possible et les familles ont été tenues informées des progrès réalisés", indique le Bureau d'enquête.
"Le corps est actuellement transporté à Portland", où il sera ensuite autopsié en vue de son identification, a ajouté l'AAIB. " Et "bien qu'il n'ait pas été possible de récupérer l'avion, le long enregistrement vidéo effectué par le ROV [Remotely Operated Vehicle, véhicule sous-marin télécommandé, NDLR] devrait fournir de précieux éléments" pour l'enquête, souligne l'organisme. L'AAIB explique que la décision de lancer les opérations de récupération du corps a été prise "après un examen visuel approfondi des lieux de l'accident à l'aide" du ROV. La désincarcération du corps, repéré dans la carcasse de l'appareil par les équipes de la société Blue Water Recoveries, était la priorité du Bureau d'enquête britannique. Celui-ci a pris le relais dans les recherches de la société privée mandatée par la famille de l'attaquant.
Juste avant que son avion ne disparaisse dans la Manche, Emiliano Sala avait été transféré à de Nantes à Cardiff pour un montant de 17 millions. Toujours dans l'attente d'un premier versement, le FC Nantes a annoncé avoir demandé à deux avocats d'étudier les recours juridiques possibles pour obliger le club gallois à honorer son paiement.
Selon une source proche du club français de Ligue 1, le premier des trois versements prévus pour les 17 millions d'euros que devait rapporter la vente de l'avant-centre argentin n'a pas été versé, alors que le transfert a bien été enregistré par les instances. Nantes envisagerait aussi de porter l'affaire devant la FIFA.
L'antenne de la BBC au pays de Galles affirme de son côté que le FC Nantes a fixé un ultimatum de dix jours à Cardiff pour verser une première tranche de 5 millions d'euros avant d'engager des poursuites. Une source à Cardiff a assuré au média britannique que le club avait bien l'intention de payer le transfert, mais seulement une fois que "tous les faits" auraient été tirés au clair. Bordeaux, club formateur de Sala et qui avait cédé l'Argentin à Nantes pour 1 million d'euros à l'été 2015, doit de son côté toucher la moitié des 17 millions d'euros du transfert.