Que s'est-il passé la nuit du 15 au 16 décembre 2020 ? Depuis un an et demi, les enquêteurs cherchent une trace du corps de l'infirmière tarnaise, mère de deux enfants et en procédure de divorce avec son mari Cédric Jubillar. Ce dernier est actuellement en détention provisoire depuis le mois de juin 2021, une décision qui a été prolongée malgré les demandes de ses avocats. Ces derniers se sont exprimés sur Actu Toulouse pour clamer leur colère contre les décisions de la justice de le maintenir en isolement.
Depuis le début de l'affaire, Cédric Jubillar se dit innocent. Mais la justice estime avoir suffisamment d'éléments à charge pour le maintenir derrière les barreaux pour permettre à l'enquête d'avancer sereinement. Pour les avocats du peintre-plaquiste, cette position est "un désastre pour la vérité. Un désastre pour la famille et les proches de Delphine. (...) Parce qu'avec cette façon de faire, on est sûr d'arriver à une erreur judiciaire plus que de s'approcher de la vérité".
Le trio d'avocats - maître Emmanuelle Franck, Jean-Baptiste Alary et Alexandre Martin - qui défend le mari de la victime se dit prêt à déconstruire page par page le dossier : "Nous savions que ce serait un marathon. Nous ne nous découragerons pas." Pour eux, la justice "analyse tous les éléments comme étant à charge, quitte à se contredire, quitte à mentir. C'est cette justice dont on sait depuis un an maintenant, qu'elle ne peut conduire qu'à un désastre". Ils attendent la réponse d'une énième demande de remise en liberté ce 3 juillet.
Quant aux fouilles qui ont repris, les avocats de Cédric Jubillar restent dubitatifs : "ces recherches peuvent se faire avec Cédric Jubillar dehors", ont-ils assuré. "Chaque fois qu'on vient plaider la demande de mise en liberté de Cédric Jubillar, on nous sort des recherches. La dernière fois, c'étaient des drones à Cagnac." Avant d'être blanchi de tout soupçon, il semblerait que les avocats cherchent d'abord à faire libérer leur client pour qu'il puisse reprendre un semblant de vie normale, lui qui n'a pas vu la lumière du jour depuis des semaines : "il n'a pour seules visites que celles de ses avocats, et deux sorties par jour, avec du grillage sur les côtés, du grillage au-dessus de sa tête, un an qu'il n'a pas vu le soleil", indique Me Jean-Baptiste Alary.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.