Peu après la disparition de Delphine Jubillar, infirmière du Tarn et mère de deux enfants, au mois de décembre 2020, des recherches ont été organisées. Depuis un an et demi, des battues se poursuivent, permettant notamment aux proches de la jeune femme de rester actifs dans l'enquête pour déterminer les raisons de l'absence de celle qui était en procédure de divorce avec son mari, Cédric, en détention provisoire pour homicide par conjoint depuis juin 2021. Dix-huit mois après les faits, l'énergie de son entourage est toujours au rendez-vous. La Dépêche a suivi les dernières fouilles qui ont eu lieu le 10 juillet dernier et les méthodes de certaines personnes très aguerries dans les recherches.
Après l'appel passé sur la page Facebook en l'honneur de Delphine, née Aussaguel, une trentaine de personnes se sont retrouvées pour chercher une trace de l'habitante de Cagnac-les-Mines. Dans la forêt de la commune, les citoyens anonymes sont plus que jamais motivés à trouver un quelconque indice qui pourrait permettre à cette affaire sans corps, scène de crime ou aveu d'avancer et d'apporter des réponses notamment à Elyah et Louis, enfants du couple Jubillar. Parmi eux, se distingue Jérémie. Habitué des lieux, il est très bien équipé avec un détecteur de métaux, une casquette militaire, une tenue noire, un gilet multipoches. Il possède également "un sécateur, une corde, une lampe, des aimants et même une caméra GoPro". "Pour sonder les puits", précise-t-il au journaliste de La Dépêche.
Pour cet Albigeois de 35 ans, avoir de la méthode est essentiel : "C'est ça qui va finir par payer, la rigueur et la minutie". Il faut dire que la zone de recherche demande effectivement beaucoup de précisions car il faut arpenter sous-bois, crevasses et ravins difficiles d'accès. Des endroits difficiles d'accès comme une piste de motocross très pentue. Les membres des recherches se distinguent entre novices et experts, parfois la communication n'est pas toujours fluide. Ce qui ne démotive pas une habituée des recherches : "Ce qui est important, c'est d'avoir un regard neuf."
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.