L'étau se resserre autour de Cédric Jubillar, affirmait l'avocat des parties civiles maître Battikh. Il faut dire que le peintre-plaquiste de 34 ans n'a pas beaucoup de soutien dans l'enquête sur la disparition de son épouse Delphine qui remonte à la nuit du 15 au 16 décembre 2020. S'il n'y a pas de preuve matérielle, celui qui est actuellement en détention provisoire à Seysses près de Toulouse est présenté comme le coupable idéal, un mobile se dessine d'ailleurs. Même les propos de sa mère ne sont pas en sa faveur...
La Dépêche avait rapporté au mois de mars le témoignage de Nadine Fabre, la mère de Cédric Jubillar, lors de son interrogatoire daté du 20 janvier 2022 avec les juges d'instruction du dossier, Audrey Assemat et Coralyne Chartier. Elle a affirmé aux magistrates que son fils "vivait mal l'idée d'un divorce" avec sa belle-fille, dont le corps n'a toujours pas été retrouvé.
Celle qui est très proche de son fils affirme qu'il avait des difficultés à digérer le divorce qui s'annonçait, ce qui contredit les propos du mari de Delphine Jubillar. En effet, il a toujours clamé devant les autorités que "cela se passait bien". Elle confirme également les menaces de mort proférées par son fils à l'encontre de son épouse qu'il soupçonnait de le tromper. Des paroles qu'elle n'avait pas pris, à l'époque, au sérieux.
Si dans un premier temps, Nadine avait défendu son fils des accusations qui le présentent comme le coupable idéal, elle a été bouleversée par les éléments de l'enquête que lui exposent les gendarmes. C'est ce qui a été rapporté par le journaliste et auteur du livre Le Mystère Jubillar, Ronan Folgoas. Il a eu l'occasion de la rencontrer : "Cédric c'est Mon fils, avec un M majuscule." À fleur de peau quand elle parle de sa relation avec le premier de ses trois enfants, elle a été brisée par ce que les enquêteurs lui ont révélé six mois après la disparition de sa belle-fille Delphine : "Elle en est ressortie complètement chavirée. Comme elle me l'expliquera quelques jours plus tard, elle commence à croire que son fils est peut-être coupable du meurtre de sa femme."
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.