Au mois de juin 2021, Cédric Jubillar a été incarcéré pour homicide par conjoint, considéré par la justice comme le suspect numéro 1 dans la disparition la nuit du 15 au 16 décembre 2020 de son épouse, l'infirmière Delphine Jubillar née Aussaguel et âgée de 33 ans. Au sein de l'établissement pénitentiaire de Toulouse-Seysses (Haute-Garonne), le peintre-plaquiste continue de faire parler de lui alors que les fouilles se poursuivent pour obtenir une trace de la disparue. En effet, en couple avec Séverine L., rencontrée lors d'une battue pour retrouver son épouse, il lui écrit des lettres, contrôlées par l'administration pénitentiaire. Dans l'un de ses écrits qu'il a fait parvenir à l'automne dernier, il aborde notamment les pensées sombres qu'il ressent derrière les barreaux, indique Le Parisien.
"J'ai des idées noires et les cachets du psy ne font aucun effet. Je me dis que cela fera plaisir à beaucoup de personnes et que je ne manquerai pas forcément à grand monde. Le point positif, c'est que les gendarmes pourront classer l'affaire. Vu que je suis leur unique suspect...", écrit Cédric Jubillar à sa compagne Séverine au mois d'octobre 2021, rapporte Le Parisien.
Les mots d'un père de deux enfants - Louis et Elyah, âgés respectivement de 7 et 2 ans et placés chez la soeur de Delphine Jubillar. Il demande d'ailleurs à son amie de lui faire parvenir des photographies d'eux dans sa lettre, ainsi que d'elle. Ce qui intrigue surtout dans ce courrier, c'est une série de chiffres dans la marge. "Lorsqu'il exploite cette lettre le 22 novembre, l'adjudant de la section de recherches de Toulouse détient la clé pour déchiffrer ce code secret", précise Le Parisien. C'est ainsi que le gendarme se demande sur quoi il a besoin de se confier à sa compagne, "sans que la justice n'ait à en connaître", précise le quotidien. Cette correspondance est donc à mettre en perspective avec les déclarations qu'il aurait tenues auprès de l'un de ses anciens codétenus, "Marco", qui affirme que Cédric Jubillar lui a dit qu'il avait tué sa femme.
Au mois de janvier 2022, Cédric Jubillar a fait part à Séverine, dans des lettres que La Dépêche a pu lire, ses regrets concernant ses déclarations faites à son ex-voisin de cellule, reconnaissant avoir été naïf et s'être "fait avoir" en racontant avoir enterré Delphine "dans la ferme qui a brûlé". Il s'en veut des conséquences que cela a pu avoir sur sa bien-aimée, puisqu'elle a été placée en garde à vue en décembre dernier pour recel de cadavre puis relâchée faute de preuves. Depuis, la quadragénaire aurait pris ses distances avec lui. Le prochain interrogatoire de l'homme accusé d'homicide par conjoint aura lieu le 11 février.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.