Depuis le mois d'avril 2021 et cette battue pour retrouver une trace de Delphine Jubillar - disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 -, son mari Cédric et Séverine ont construit une relation amoureuse. Les semaines et les mois ont passé, le couple doit faire face à l'enquête sur la jeune femme qui s'est volatilisée et ses multiples rebondissements. La Dépêche a eu accès à deux lettres que l'homme, incarcéré depuis juin 2021 pour homicide par conjoint, a écrites à sa nouvelle compagne. Dans ses écrits qu'il sait que les juges vont lire, il fait part notamment de ses regrets quant aux déclarations qu'il aurait faites à son ancien codétenu et sur tout ce que cela implique pour son amoureuse.
En se confiant à un camarade de cellule, Cédric Jubillar estime aujourd'hui avoir dit n'importe quoi à n'importe qui, comme il l'écrit dans sa lettre pour sa nouvelle compagne Séverine. Il regrette les conséquences de toute cette histoire sur elle : "J'ai bien compris que je me suis fait b... en beauté, si tu veux bien accepter mes excuses... Je suis désolé d'avoir été naïf et de t'avoir fait du mal et surtout de mettre (sic) fais avoir de la sorte." Il fait notamment allusion à la garde à vue qu'elle a dû faire pour recel de cadavre et dont elle est ressortie libre, aucune charge n'ayant été retenue contre elle.
La quadragénaire a déjà pris ses distances avec l'homme, père de deux enfants et qui était en instance de divorce avec Delphine Jubillar, et qu'elle avait défendu avec ardeur. Elle a décidé de répondre à toutes les questions de la justice pour éclaircir le mystère de Delphine Jubillar. Au mois de janvier au Parisien, cette femme de 44 ans et mère de deux enfants - l'un d'entre eux est ami avec le peintre-plaquiste de 34 ans - a en effet reconnu qu'elle doutait désormais de son innocence et qu'il pouvait effectivement être impliqué dans la disparition de l'infirmière d'Albi.
Les éléments accablant Cédric Jubillar s'accumulent même si aucun corps n'a été retrouvé. Depuis lundi 17 janvier, gendarmes et militaires ratissent la zone proche de la ferme, à Cagnac-les-Mines, à 2 km du domicile des Jubillar. En plus des déclarations qu'il a faites en prison à un codétenu qui dit qu'il lui aurait confié le meurtre de Delphine Jubillar, les autorités disposent de l'historique des déplacements du suspect numéro 1, grâce aux données de son téléphone portable. Par ailleurs, le 11 février, les juges d'instruction en charge du dossier vont le convoquer pour un nouvel interrogatoire.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.