Delphine Jubillar a disparu depuis plus de trois ans. C'est dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 que l'infirmière du Tarn, maman de deux enfants, s'est évaporée du côté de Cagnac-les-Mines. Son corps n'a jamais été retrouvé et son époux, Cédric Jubillar, 36 ans, fait l'objet d'un mandat de dépôt jusqu'à sa comparution devant la cour d'assises. Son procès pourrait avoir lieu à la fin de l'année 2024, ou en 2025... au mieux.
Le procureur de la République de Toulouse, Samuel Vuelta-Simon, confirme sur les ondes de France Bleu Occitanie, le 4 janvier 2024, que le dossier Jubillar connaît de nouveaux rebondissements. Il aurait été renvoyé devant la chambre de l'instruction de Toulouse, en charge d'examiner le dossier et de confirmer ou non son renvoi.
Une première audience était prévue à la date du 18 janvier 2024 mais la tenue du procès ne serait "plus du ressort du parquet de Toulouse". Son déroulé, en fin d'année, est "une possibilité mais qui n'est pas certaine". Mais pourquoi le dossier Jubillar a-t-il été renvoyé devant la chambre de l'instruction de Toulouse ? Parce que les avocats de Cédric Jubillar ont porté plainte contre les juges d'instruction, dénonçant "une violation intolérable de l'État de droit" et le non respect de "la présomption d'innocence dans l'ordonnance de mise en accusation".
L'un des avocats explique que les deux magistrates ont "osé écrire que Cédric Jubillar était l'auteur du meurtre de sa femme". Une procédure disciplinaire a été initiée et pourrait retarder le processus judiciaire. Pour rappel, Cédric Jubillar est présumé innocent mais est accusé d'avoir joué un rôle dans la disparition de sa femme Delphine. Il a été placé en détention provisoire le 18 juin 2021. Les thèses de départ volontaire, de suicide, d'accident et d'enlèvement ont été écartées. Cédric Jubillar clame toujours son innocence. Il est le dernier à l'avoir vue vivante, vivait mal leur divorce en cours et son comportement est décrit comme violent et impulsif. Il n'aurait "cessé de mentir" lors de son passage devant la cour d'assises.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'à la fin définitive de son procès.