C'était le 23 septembre dernier. Ce jour-là aux alentours de 11h15, Lina, 15 ans, a disparu. La jeune adolescente se rendait vers la gare pour retrouver son petit-ami Tao, 19 ans, à Strasbourg, mais n'a jamais pu monter à bord du train. La jeune fille, qui s'est volatilisée, a laissé place à tristesse et inquiétude du côté du Bas-Rhin. Déjà certaines hypothèses ont pu être exclues, notamment l'une concernant Tao, son copain. Grâce au téléphone de ce dernier, celui qui s'est rapidement trouvé dans le viseur de nombreux accusateurs, peut enfin souffler. Selon Le Parisien, le téléphone de Tao, lui, n'aurait pas borné dans le secteur à l'heure de la disparition de sa petite-amie, de quoi témoigner de son innocence.
Mais l'inquiétude reste intacte. Car depuis cette tragique disparition, près de Saint-Blaise-la-Roche, les habitants vivent dans la peur. Au micro de BFMTV Alsace, un armurier à Schirmeck a fait part d'une statistique qui fait froid dans le dos. En effet, le vendeur Frédéric Renard a "constaté à peu près une augmentation de 30% de vente sur les petites bombes anti-agression de type gel au poivre, lacrymogène". Il en aurait d'ailleurs, selon ses dires, vendu "une vingtaine" au cours des dernières semaines. D'habitude, il se limite à en vendred une soixantaine par an. "Cette augmentation montre vraiment le stress que les gens peuvent avoir suite à ces événements derniers", fait-il savoir. Avant de conclure : "Toute personne exerçant une activité de promenade ou de jogging seule, dans notre secteur, s'est sentie dans l'obligation de devoir s'équiper pour se prémunir d'une agression."
Cette hausse témoigne en effet du climat d'angoisse et de peur. Les citoyens sont en effet terrifiés alors que Lina n'a plus donné signe de vie depuis plus d'un mois. Cette disparition reste mystérieuse puisque personne n'a été arrêté jusqu'alors. Depuis la terrible nouvelle, une information judiciaire pour "enlèvement et séquestration" a été ouverte et les enquêteurs avance désormais à l'abri des regards. Mais les éléments sont peu nombreux et la théorie de l'enlèvement est celle qui prend le plus d'ampleur. D'où ce climat de méfiance et de peur dans la vallée de la Bruche.
Et notamment les parents. Comment ne pas penser à sa propre progéniture après un tel drame. Alors que la jeune fille disparue est âgée de 15 ans, de nombreux riverains ont en effet observé que les plus jeunes étaient désormais plus souvent accompagnés pour se rendre à gare Saint-Blaise-la-Roche, lieu où devait se rendre Lina.