C'est l'un des premiers à avoir été suspecté dans l'affaire de la disparition de Lina : alors que l'adolescente de 15 ans n'a donné aucun signe de vie depuis le samedi 28 septembre (et son trajet parcouru entre chez sa maman et la gare de Saint-Blase-La-Roche, où elle n'est jamais arrivée), l'enquête s'était rapidement concentrée sur un point, celui de la fameuse voiture bleue dans laquelle un retraité aurait vu Lina en compagnie d'un homme.
Et parmi les propriétaires de voitures bleues dans le même genre que celle décrite par le témoin, un professeur de musique de la région. Il avait particulièrement interpellé les policiers. Pour preuve, il a même vu sa maison être fouillée de fond en comble par la police lors d'une perquisition le 30 septembre. Examinée dans les moindres détails, la demeure avait également été passée au Luminol et au Blue Star, deux produits qui révèlent les traces de sang, même nettoyées avec précision.
Aucun résultat concret n'en est ressorti. D'ailleurs, sa voiture n'avait finalement pas bougé de devant chez lui, un élément qui l'avait finalement écarté de la liste des suspects. Mais certains observateurs de l'enquête n'avaient pu s'empêcher de se demander pourquoi lui, parmi les autres propriétaires de voitures semblables, avait été plus surveillé que les autres ?
En réalité, selon le général François Daoust, directeur du centre de recherche de la gendarmerie, qui était invité chez nos confrères de RTL pour évoquer l'affaire, il s'agit simplement de ses réponses, qui n'ont pas toujours satisfait les enquêteurs.
"Ce professeur de musique n'a peut-être pas forcément répondu de manière aisée ou autre, chose pas toujours facile", a-t-il expliqué. Avant de préciser sa pensée : selon lui, la poursuite des investigations découlent en effet "du témoignage, des déclarations de l'intéressé et des vérifications" faites sur place, "si la personne a un alibi, si ce dernier est vérifié et surtout où le véhicule se trouvait".
Et de conclure : "Les gendarmes ont fait le travail qu'ils devaient faire", en passant le véhicule au peigne fin, "car il ne faut rien négliger". L'homme n'aurait donc finalement pas bougé, contrairement aux autres propriétaires interrogés qui avaient tous un solide alibi (déplacement, etc...).
Depuis, l'enquête n'a pas beaucoup avancé : si les policiers sont toujours en pleines recherches, aucune annonce ou perquisition n'a été menée...