Suspect numéro 1 dans l'affaire Lina, Samuel Gonin a mis fin à ses jours au mois de juillet dernier. Deux mois plus tard, le corps de la jeune fille de 15 ans a été retrouvé après une année de recherches complexes et mettant fin à l'espoir, même infime, de retrouver l'adolescente vivante. Tout accuse désormais cet homme mais il a fallu une enquête aussi difficile que pointilleuse pour faire le lien entre l'accusé et le meurtre de Lina. La dernière édition du Nouveau Détective revient sur la chronologie des faits qui ont mené jusqu'à lui.
Un mois avant que Lina ne disparaisse à la Plaine dans le Bas-Rhin alors qu'elle se rendait en train à Strasbourg pour voir son petit-ami, Samuel Gonin, 42 ans, vole une Ford Puma en Allemagne, à Fribourg. Il agresse une vieille dame, vole son sac puis s'attaque à la caisse d'une superette à Besançon. Ce véhicule, dont l'homme aura soigneusement coupé le GPS, sera tout de même géolocalisé dans ce secteur durant cette période automnale. La voiture poursuivra son chemin et se rendra jusque dans la Nièvre, là où le corps de Lina a été retrouvé.
Le point de bascule pour Samuel Gonin est certainement ce 6 janvier 2024 lorsqu'il refuse un contrôle routier et est stoppé par la douane. Son véhicule est saisi puis placé à la fourrière de Narbonne. Il est toutefois retrouvé grâce aux investigations techniques des enquêteurs qui recherchaient 260 automobiles suspectes !
Avant même d'être entendu pour l'affaire Lina, Samuel Gonin est confondu pour l'agression de la vieille dame et le casse du supermarché datant du mois d'août 2023. Il décide de mettre fin à ses jours dans son domicile de Besançon et sa lettre d'adieu indique les mots suivants : "J'ai perdu mon honneur, ma dignité, mon humanité. Je dois partir. Je ne sais pas me contrôler." Pas de référence directe à Lina mais le fait que le sac à main de Lina soit retrouvé dans la voiture volée par Samuel Gonin, ainsi que son ADN sur la ceinture et sur deux cordes retrouvées dans le coffre, laisse peu de place aux doutes désormais.
Reste en suspens les circonstances précises de sa mort, les sévices qu'elle a pu subir avant que sa vie ne lui soit ôtée. Les résultats de l'autopsie qui a été réalisée avant ses obsèques qui se tiennent ce vendredi 25 octobre permettront d'en savoir plus mais le chagrin, lui, reste intact.