Renié par son propre public, moqué dans les médias et obligé de pointer à Pôle Emploi après avoir apporté son soutien à Nicolas Sarkozy, Doc Gynéco a connu ces dernières années une douloureuse traversée du désert. Aujourd'hui, le rappeur va mieux et évoque sa nouvelle vie dans les pages du magazine VSD. Retourné officiellement vivre chez sa maman, dans le 18e arrondissement de Paris, Doc Gyneco confie pourtant vivre chez sa "copine" dans un quartier huppé de Neuilly, loin de l'imagerie rap : "J'ai gardé ce truc de la bourgeoisie. Les bourgeoises sont les seules qui m'ont appris des choses. Les mecs, ils s'en foutent, si tu sais pas, tant pis pour toi", analyse l'artiste.
Éduqué au rap dans les quartiers de la porte de la Chapelle et de Sarcelles où il rencontre Stomy Bugsy et Passi pour former le Ministère A.M.E.R., Doc Gyneco a ensuite été visiblement très marqué par les "bourgeoises" : "Elles m'ont emmené voir des films intellectuels, des défilés de mode, elles m'ont emmenée au musée", explique-t-il. Un côté "bobo" totalement assumé par celui qui a récemment soutenu les salariés du Virgin Megastore des Champs-Élysées menacés de licenciement : "Je préfère être chez une meuf, une bourgeoise, regarder des films intellectuels, avoir des discussions sur l'actualité, refaire le monde et fumer un pétard avec un verre de vin. C'est ça, ma vie", s'enthousiasme l'ex de l'écrivain Christine Angot.
Père de trois "adolescents", qu'il voit peu, Doc Gyneco a également évoqué sa situation financière. Malgré les millions d'albums vendus, le rappeur n'en tire malheureusement pas les bénéfices aujourd'hui : "Je rembourse toujours mon avance. J'ai un taux pourri et la maison de disques considère qu'elle ne me doit rien, même si elle a gagné beaucoup d'argent avec mes albums", assure-t-il. Une situation qui pourrait vite changer puisque le rappeur compte bien faire son come back avec un nouveau disque et une tournée autour de ses plus grands succès.
L'interview complète est à retrouver dans le magazine "VSD" en kiosques depuis le 3 janvier 2013.