Tel père, tel fils ! Comme l'a rapporté l'AFP le 28 juillet 2020, Donald Trump Junior est provisoirement privé de son compte Twitter. Le réseau social a retiré lundi soir une vidéo postée par le président américain Donald Trump, qui diffusait de fausses informations sur le nouveau coronavirus. En rediffusant cette vidéo sur son propre compte dès le lendemain, son fils de 42 ans a lui aussi été censuré par la plateforme.
"Ce compte n'a pas été suspendu définitivement, a indiqué le porte-parole de Twitter. Selon la capture d'écran, le tweet doit être supprimé, car il enfreint nos règles (sur le partage de fausses informations sur le Covid-19), et le compte aura des fonctionnalités limitées pendant 12 heures." En d'autres termes, Donald Trump Jr, qui oeuvre au sein de la Trump Organization, sera restreint dans ses possibilités de tweeter.
Le clip montrait un groupe de médecins faisant des déclarations trompeuses et fausses sur la pandémie de coronavirus. La vidéo affirmait entre autres que les masques n'étaient pas nécessaires pour arrêter la maladie. Quelques heures plus tard, le président Donald Trump avait tweeté plusieurs clips de la même vidéo à ses 84,2 millions d'abonnés. Twitter s'est refusé à donner plus d'informations, notamment sur le nombre de personnes ayant pu regarder la vidéo avant sa suppression.
Cette vidéo avait déjà été retirée par Facebook lundi soir. "Nous avons supprimé cette vidéo parce qu'elle partageait de fausses informations sur les remèdes et les traitements du Covid-19", a expliqué un porte-parole. Selon le Washington Post, plus de 14 millions de personnes l'ont regardée via Facebook. Pendant une demi-heure, selon le quotidien américain, M. Trump a aussi partagé 14 tweets pour défendre l'utilisation de l'hydroxychloroquine, un médicament antipaludique que le président a promu à plusieurs reprises, mais dont plusieurs études scientifiques ont montré l'inefficacité dans le traitement du Covid-19.
Twitter est la principale plateforme de communication de Donald Trump, mais depuis quelques semaines, le réseau a pris ses distances, n'hésitant pas à sanctionner des tweets du président. À titre d'exemple, le réseau social l'avait épinglé le 23 juin avec une mention signalant qu'un de ses tweets "enfreignait" les règles du réseau portant sur les "comportements inappropriés", tout en laissant la possibilité de le lire. Quelque temps avant, la plateforme avait signalé comme trompeurs des propos de Donald Tump sur le vote par correspondance, articles de journaux à l'appui. Puis elle avait épinglé un autre tweet pour "apologie de la violence": "Les pillages seront immédiatement accueillis par les balles", déclarait Donald Trump au sujet des manifestations qui dégénéraient parfois en émeutes.