Révélée comme Miss Météo pour Nulle Part Ailleurs sur Canal+ en 1999, Eglantine Eméyé est la maman de Marco (10 ans) et du petit Samy (6 ans), qui souffre d'autisme. Très vite après sa naissance, la jolie animatrice de 39 ans a décidé de se mobiliser pour lutter contre cette maladie encore très peu comprise. Celle qui a créé l'association Un pas vers la vie afin de récolter des fonds et sensibiliser le grand public se confie aujourd'hui, lundi 2 avril, dans les pages du Parisien, à l'occasion de la Journée mondiale de l'autisme. Une interview choc !
"On a fait des progrès puisqu'il y a une certaine forme d'interaction avec nous, même s'il ne parlera jamais. Mais cela reste très dur. Samy est ce que l'on appelle un autiste sévère. Je pense qu'il fait partie des cas les plus difficiles. Il hurle toute la journée et s'automutile en se cognant la tête contre les murs", confie-t-elle.
Aujourd'hui, une bataille fait rage entre les spécialistes. D'un côté, ceux qui prônent les méthodes comportementales (basées sur l'éducatif) et de l'autre celles de la psychanalyse. Alors que la Haute Autorité de santé (HAS) vient de remettre en cause l'approche psychanalytique, la journaliste Eglantine Eméyé, qui anime l'émission Allô Ruffo sur France 5, s'engage plus que jamais et lance un appel pour que cesse cette lutte entre les deux.
Pour elle, qui vit aux côtés d'un enfant autiste tous les jours, le quotidien est naturellement très difficile. Elle s'accroche donc à son boulot afin de continuer à trouver force et courage. Si elle vient au secours de la psychanalyse, c'est qu'elle est persuadée que cette méthode est également bonne pour son petit garçon. "J'ai eu et j'ai encore recours aux méthodes comportementales, comme ABA. Elles ont fait beaucoup de bien à mon fils. Le problème, c'est qu'elles adoptent aujourd'hui vis-à-vis de la psychanalyse la même attitude de rejet dont elles étaient elles-mêmes victimes autrefois. Cela fait du tort à la cause de l'autisme", explique-t-elle.
Elle rappelle qu'"il y a trente ans, on disait que c'était de la faute des mères si leur enfant était autiste". Et si la HAS affirme que les méthodes de psychanalyse ne sont pas des méthodes scientifiques, la journaliste, elle, assure que ces dernières sont tout aussi respectables que les méthodes comportementales. "En ce qui concerne mon fils, aujourd'hui, plus rien ne marche", déclare-t-elle. C'est pour cette raison qu'elle a décidé de tester la méthode psychanalytique du packing dans le cadre d'un essai à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Elle explique : "Certains sites Internet parlent même de maltraitance ! Pour moi, la vraie maltraitance serait de laisser mon fils sans traitement. Je parle pour Samy mais aussi au nom de tous les parents qui sont, comme moi, sans solution."
Un appel émouvant d'une mère courageuse, pleine d'amour et touchée de près par une maladie encore trop peu maîtrisée...
Chloé Breen