L'annus horribilis continue pour Iñaki Urdangarin... Déjà accablé sous la menace du scandale Noos, une affaire de détournement de fonds qui pourrait lui valoir une lourde inculpation, l'époux de l'infante Cristina d'Espagne et gendre du roi Juan Carlos Ier doit endurer la mort de son père.
Juan María Urdangarín Berriochoa est décédé dans la soirée du jeudi 10 mai 2012 à l'âge de 79 ans, rapportent d'après une annonce de la famille les médias de la péninsule Ibérique, qui précisent que le père du duc de Palma, déjà victime d'un AVC dans le passé, souffrait de problèmes cardiaques et respiratoires et que son état avait empiré dernièrement.
De son mariage avec Claire Liebaert Courtain, Juan María Urdangarín Berriochoa, descendants de familles basque et belge, avait eu sept enfants : deux fils, Miguel et Iñaki, et cinq filles, Ana, Clara, Cristina, Laura et Lucia. Son décès est survenu à Vitoria-Gasteiz, capitale de la province basque d'Alava ; Iñaki Urdangarin, devant la dégradation de la santé de son père, était rentré mardi de Washington, où il vit avec sa famille depuis 2009 et travaille pour Telefónica, afin d'être à son chevet. Il a informé sa femme Cristina, demeurée aux Etats-Unis avec leurs quatre enfants (Juan, Pablo, Miguel et Irene), lorsque son père s'est éteint. Il se dit que le gendre du roi était bien plus préoccupé ces dernières semaines par l'état de santé de son paternel, à qui il rendait visite dans le plus grand secret, que par ses démêlés avec la justice des Baléares, qui a découvert des éléments à charge sur ses activités passées à la tête de l'Instituto Noos.
La Maison royale a fait savoir que la reine Sofia et l'infante Elena se rendraient ce vendredi 11 mai à Vitoria-Gasteiz pour présenter les condoléances de la famille royale, à la veille des obsèques, qui y auront lieu samedi en la basilique San Prudencio Armentia. Juan María Urdangarín Berriochoa, fervent militant du Parti nationaliste basque, était une personnalité très respectée dans la région, où il s'était installé dans les années 1980 avec sa famille et s'était acquis la réputation d'un homme droit et exigeant. Cet ancien de la multinationale allemande Fuchs y avait notamment été président de la caisse d'épargne régionale d'Alava, Caja Vital Kutxa, à la fin des années 1990. Les médias espagnols se souviennent encore qu'il était très fier de son fils Urdangarín , notamment de sa carrière d'international de handball, capitaine en club à Barcelone et en équipe nationale, avec laquelle il décrocha notamment le bronze olympique.