Pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire, Emmanuel Macron a effectué un déplacement à l'étranger : le 18 juin 2020, dans le cadre des commémorations de l'appel du Général de Gaulle du 18 juin 1940, le président de la république s'est envolé pour Londres pour rendre hommage à la ville qui fut la capitale de la France Libre. Comme l'a précisé l'AFP, ce voyage a été possible car l'obligation de quarantaine pour les visiteurs étrangers exempte les visites diplomatiques.
Le dernier déplacement à l'étranger d'Emmanuel Macron remontait au 27 février et sa visite à Naples pour un sommet italo-français. Mercredi dans la capitale britannique, il a été accueilli sous la pluie par le prince Charles et son épouse Camilla devant leur demeure officielle de Clarence House. Le président doit notamment remettre la Légion d'honneur à la ville de Londres, où, en 1940, au lendemain de son arrivée, de Gaulle y avait appelé les militaires, ingénieurs et ouvriers français à le rejoindre pour poursuivre la lutte contre l'Allemagne nazie.
Emmanuel Macron doit achever sa visite par un entretien avec le Premier ministre Boris Johnson. Cette visite intervient alors que Londres et Bruxelles essaient de débloquer les négociations d'un accord sur la relation post-Brexit entre le Royaume-Uni et l'Union européenne après le 31 décembre.
Plus tôt ce mercredi, à Paris, le président français s'est rendu - sans Brigitte, en pleine convalescence - au Musée de la Libération aux Invalides, où il s'est entretenu avec Hubert Germain, 99 ans, l'un des quatre derniers Compagnons de la Libération. "Nous nous devons d'être inspirés par cette force d'âme. Même quand l'amour de la patrie semble s'étioler, (...) l'exemple du général doit inspirer les jeunes générations. Ne cédez pas au désarroi et au doute. Les braises, on peut les ranimer et qu'elles flambent à nouveau", a dit le chef de l'État à l'ancien résistant en fauteuil roulant.
Le président a ensuite assisté à la traditionnelle cérémonie au mémorial du Mont Valérien, principal lieu d'exécution de résistants et d'otages pendant la Seconde guerre mondiale. La patrouille de France et les Red Arrows de la Royal Air Force ont survolé le site, puis la statue de Winston Churchill devant le Petit Palais. Avec lui étaient présents le Premier ministre Édouard Philippe et plusieurs membres du gouvernement, les présidents de l'Assemblée et du Sénat, ainsi que l'ex-chef de l'État Nicolas Sarkozy et la maire de Paris Anne Hidalgo. C'est la première fois depuis la crise du coronavirus que se déroule une cérémonie militaire de grande ampleur, en présence de nombreuses personnalités qui ont ensuite échangé informellement, même si le public n'a pas été autorisé.