Dans son livre Révolutions paru en novembre 2016, Emmanuel Macron évoque son parcours post-bac, l'université Paris-Nanterre, Sciences Po puis l'ENA, un parcours exceptionnel. "Les portes de l'École normale supérieure me restaient fermées et j'entrais par conviction en philosophie à Nanterre et, par le plus grand des hasards, à Sciences Po. Ces années furent heureuses, constamment animées par l'apprentissage libre, la découverte, les rencontres", se souvient l'ancien étudiant en philosophie (maîtrise et DEA, anciens masters 1 et 2).
Si l'on sait déjà à quoi ressemblait le chef de l'Etat à cette époque grâce à la publication, juste après son élection, de vieilles photos par l'université Paris-Nanterre sur sa page Facebook, était-il un étudiant fêtard ? Plusieurs de ses anciens camarades de l'ENA en disent plus dans le nouveau numéro de VSD, "Macron par ses potes".
Mathias Vicherat, directeur général adjoint de la SNCF en charge du projet d'entreprise et de la communication depuis 2017, compagnon de Marie Drucker, est issu de la même promotion qu'Emmanuel Macron, la promotion Senghor (2002-2004), tout comme Gaspard Gantzer. L'ex-conseiller de François Hollande avoue qu'ils étaient des étudiants "très fêtards", à l'exception d'Emmanuel Macron, "un peu moins parce qu'il faisait déjà plein de choses à la fois." En couple avec Brigitte Macron - le couple présidentiel a tout récemment fêté ses dix ans de mariage dans la plus grande discrétion -, le brillant étudiant se voyait déjà bâtir un avenir solide avec le professeur de lettres et de théâtre. "Il était très engagé dans sa vie sentimentale avec Brigitte. Nous, nous étions plus libres pour dire les choses simplement", commente Gaspard Gantzer.
Etienne Grass "un autre codisciple de la promo" comme le décrit VSD avait décelé le potentiel d'Emmanuel Macron mais lui aurait jamais prédit un avenir de chef de l'Etat. "Il faisait partie des grosses têtes. Mais je l'ai jamais envisagé comme futur président", avoue l'ex-directeur de cabinet de Najat-Vallaud-Belkacem qui est aujourd'hui à la direction de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).