Du 28 juin au 9 juillet 2013, le Paris Cinéma déroulera le tapis rouge à sa 11e édition, entre compétition et avant-premières de qualité. Pour ouvrir ce festival, cette année aux couleurs du cinéma belge, Roman Polanski présentait son dernier long-métrage, La Vénus à la fourrure, un mois après son passage en compétition à Cannes. Le réalisateur franco-polonais était bien entendu présent sur le tapis rouge du Gaumont Opéra où se tenait la première, hier soir, jeudi 27 juin.
Très classe et gentleman, Roman Polanski ne pouvait que laisser briller sa femme, la superbe Emmanuelle Seigner. Sa muse, personnage principal qu'il filme amoureusement, arborait une robe d'un bleu clair satiné. Décolletée, l'actrice a illuminé la soirée par son époustouflante beauté, du haut de ses 47 ans, elle qui reste d'une sensualité incroyable à l'épreuve du temps. Si Mathilde n'était pas présente, la benjamine de la fratrie Seigner, Marie-Amélie, était de la partie au côté de sa soeur. Très lookée, la chanteuse folk apportait son soutien à Emmanuelle, soulignant également face aux objectifs que la beauté et ce sens certain du look sont sans nul doute un acquis familial.
Comme à son habitude, Roman Polanski a fait de La Vénus à la fourrure un huis clos dans lequel il laisse libre court aux talents de sa femme, mais également de Mathieu Amalric qui lui donne la réplique. Seul dans un théâtre parisien après une journée passée à auditionner des comédiennes pour la pièce qu'il s'apprête à mettre en scène, Thomas se lamente au téléphone sur la piètre performance des candidates. Pas une n'a l'envergure pour tenir le rôle principal et il se prépare à partir lorsque Vanda surgit, véritable tourbillon d'énergie aussi débridée que délurée. Vanda incarne tout ce que Thomas déteste. Elle est vulgaire, écervelée et ne reculerait devant rien pour obtenir le rôle. Mais un peu contraint et forcé, il la laisse tenter sa chance et c'est avec stupéfaction qu'il la voit se métamorphoser. Non seulement elle s'est procuré des accessoires et des costumes, mais elle comprend parfaitement le personnage (dont elle porte par ailleurs le prénom) et connaît toutes les répliques par coeur. Alors que l'audition se prolonge et redouble d'intensité, l'attraction de Thomas se mue en obsession...
Lors de cette ouverture du Paris Cinéma, auquel ont assisté Bertrand Delanoë et son bras droit, candidate à la mairie de paris, Anne Hidalgo, de nombreux invités ont répondu présents. Des couples, comme Vincent Perez (avec Karine Silla), Jean-François Stévenin, Jean-Pierre Mocky et Bernard Menez, ou des acteurs seuls mais scintillants, tels que Christa Théret, Grégoire Leprince-Ringuet, Florence Darel, l'élégante Alexandra Stewart ou encore Julie de Bona, jeune révélation du film Né quelque part. La Belgique était également représentée par Natacha Régnier, à qui le festival parisien rendra un hommage long et passionné pendant la quinzaine. La libérée Catherine Robbe-Grillet, femme de l'écrivain Alain Robbe-Grillet, la réalisatrice Jovanka Sopalovic ou encore Aurore Clément ont pris part à l'événement.