Près d'un après sa participation en compétition officielle du Festival de Cannes, Emmanuelle Seigner continue de défendre aux quatre coins du monde le film de son compagnon-réalisateur La Vénus à la Fourrure. Le long métrage, sorti chez nous en France en novembre dernier, va bientôt savourer une petite sortie américaine dans quelques salles. L'occasion pour la divine Emmanuelle Seigner (47 ans) de défendre, en solo, ce film dans lequel elle donne la réplique à Mathieu Amalric et où elle campe une brûlante comédienne se prêtant au jeu d'une audition pour une pièce complexe.
C'est à New York, à l'occasion du Tribeca Film Festival, que l'actrice française a présenté La Vénus à la fourrure, sans Roman Polanski, puisque le réalisateur polonais est toujours persona non grata aux États-Unis et sous le coup d'un mandat d'arrêt américain lancé en 1978, après une affaire de crime sexuel sur une mineure de 13 ans.
Sans son époux, c'est une Emmanuelle Seigner brûlante, vêtue d'une robe rouge vif, que l'on a retrouvée sur le tapis rouge new-yorkais. Décolletée - comme à Cannes - mais toujours d'une élégance sans faille, Emmanuelle Seigner brillait aux côtés de l'auteur de la pièce, David Ives.
Seul dans un théâtre parisien après une journée passée à auditionner des comédiennes pour la pièce qu'il s'apprête à mettre en scène, Thomas (Amalric) se lamente au téléphone sur la piètre performance des candidates. Pas une n'a l'envergure pour tenir le rôle principal et il se prépare à partir lorsque Vanda (Seigner) surgit, véritable tourbillon d'énergie aussi débridée que délurée. Vanda incarne tout ce que Thomas déteste. Elle est vulgaire, écervelée, et ne reculerait devant rien pour obtenir le rôle. Mais un peu contraint et forcé, Thomas la laisse tenter sa chance et c'est avec stupéfaction qu'il la voit se métamorphoser. Non seulement Vanda s'est procuré des accessoires et des costumes, mais elle comprend parfaitement le personnage (dont elle porte par ailleurs le prénom) et connaît toutes les répliques par coeur. Alors que l'audition se prolonge et redouble d'intensité, l'attraction de Thomas se mue en obsession...