L'animateur Guillaume Pley a transposé son émission le QG dans le cadre de l'élection présidentielle, la rebaptisant QG de Campagne. Son premier invité politique n'est autre qu'Eric Zemmour, leader du mouvement d'extrême-droite Reconquête. L'entrevue, diffusée le 23 mars 2022, a eu lieu dans les locaux de l'ancien polémiste sous le signe de la bonne humeur. Car pas question de faire des clashs ou des débats électriques, le but du show est manifestement de présenter le visage humain de la personnalité. C'est grâce à ce contexte bienveillant que l'un des fils de l'ex-journaliste a accepté d'intervenir sur ce plateau éphémère, Thibault. Marié en 1982 avec l'avocate Mylène Chichportich, Eric Zemmour a eu trois enfants avec elle. D'abord Hugo (1997), puis Thibault (1998) et enfin Clarisse (2004). C'est donc le cadet qui s'est rendu au côté de son père dans QG de campagne. Thibault Zemmour parle en toute simplicité face caméra, manifestement plus à l'aise dans cet exercice en duo que son père, qui s'ouvre petit à petit.
Au micro de Guillaume Pley, Thibault Zemmour, 24 ans, étudiant en droit proche de la fin de ses études, est revenu sur la décision de son père d'entrer en campagne, de son quotidien qui n'a pas beaucoup changé depuis car son frère, sa soeur et lui ne s'étaient jamais exposés, et explique pourquoi il a décidé de faire cet entretien : "C'est la première fois que je décide de me montrer, uniquement parce que c'est une émission un peu moins conventionnelle que celle qu'on peut voir à la télévision traditionnelle. Je pense que ça sera la seule et l'unique. Parce que ça ne m'intéresse pas trop de me montrer, de dévoiler ma vie. Je sais comment ça fonctionne, je l'ai vu avec mon père. Je n'ai pas envie que ça soit pareil pour nous."
Baignant dans la politique à travers leur père, les enfants d'Eric Zemmour ont toujours abordé tous les sujets en famille. Parfois avec des querelles à l'âge adolescent, mais quoi de plus normal à cet âge selon l'essayiste. Guillaume Pley demande ensuite quel genre de père il était, sévère ? "Non, mais avec les filles ce n'est pas pareil. J'ai toujours été très pudique, au lycée. J'ai eu une copine toute ma période du lycée. Elle venait souvent à la maison après les cours, on dînait ensemble. Ça n'a jamais posé de problème, ni à mon père ni à ma mère. C'était plus moi qui était pudique que lui qui m'interdisait les choses."
Pas évident d'être le fils d'Eric Zemmour, quand on a une figure paternelle aussi médiatique que controversée. Thibault Zemmour raconte alors son vécu au lycée : "Evidemment quand on fait l'appel Thibault Zemmour, les gens réagissent. Je ne suis pas l'opposé physiquement, je pense qu'on se ressemble un peu. Mais je n'ai jamais eu de problème avec ça, j'ai toujours été très sociable. J'ai peut-être eu de la chance aussi, les gens discutaient avec moi. Les professeurs ce n'était pas pareil. J'ai eu quelques problèmes avec les professeurs parce que forcément, ils ont un pouvoir supérieur au mien." Ce à quoi le politique ajoute : "Ils étaient souvent de gauche. Ils lui faisaient un peu payés mes positions." Mais le jeune homme dédramatise les choses : "Mais je n'ai jamais eu de vrais gros, gros problèmes."
Avec ses enfants, Eric Zemmour peut compter sur leur avis critique et constructif : "Je dis mon avis. Mais je suis jeune, ce n'est pas mon monde, pas ma vie, mais je pense que je le connais un peu. Ça l'intéresse et je pense qu'il écoute parfois. Oui, je suis fier de lui." Très à l'aise visiblement, Thibault Zemmour ne compte pas s'impliquer plus dans la politique. Il l'a fait cette fois-là, dans un cadre exceptionnel, la présidentielle, et le soutien mais c'est c'est tout : "Je me sentirais coupable de ne pas le faire."
La présence de son fils surprend face à sa volonté de toujours protéger sa vie privée et celle de sa famille. Depuis les débuts de la campagne, il n'a évoqué qu'à de rares moments sa progéniture et ne fait aucune allusion à leur mère. S'affichant officiellement avec sa directrice de stratégie Sarah Knafo, bientôt 29 ans, il avait déclaré en janvier dernier sur BFM : "Je vais vous dire, il n'y a pas de première dame dans les institutions de la Ve République. Donc les gens n'ont pas à savoir. Mais vie privée, c'est ma vie privée. Je règle au fur et à mesure du temps les problèmes que me posent ma vie privée." Cet entretien est diffusé à l'heure où le grand jour approche et les intentions de vote sont en baisse pour l'ancien journaliste du Figaro (9% selon le baromètre quotidien OpinionWay-Kéa Partners) qui avait démarré de façon fulgurante son entrée dans la campagne à la fin de l'année 2021.