C'est malgré la douleur du deuil que Fabien Onteniente tenait à honorer de sa présence la soirée d'ouverture des Fêtes de Bayonne le 24 juillet dernier. La veille, le réalisateur français à qui l'on doit Camping, Disco ou plus récemment Turf, pleurait la mort de son père, emporté le 23 juillet. Mais pour le cinéaste, qui, bien que né à Paris, garde ses racines profondes au Pays basque, hors de question de manquer l'ouverture des Fêtes de Bayonne 2013, où il devait, comme la tradition le veut, lancer les clés.
Visiblement ému, mais affichant un sourire de rigueur pour se fondre dans l'ambiance, Fabien Onteniente a montré une grande force de caractère, face aux nombreux festayres massés devant la mairie, sur la Place de la liberté de Bayonne. A ses côtés, Natasha St-Pier, qui malgré sa fébrilité, raconte Sud-Ouest, doit réciter le discours officiel d'ouverture en gascon. Affichant un sourire radieux et communicatif au côté de la chanteuse et de Jean Gachassin (président de la Fédération française de tennis), le cinéaste a tenu à remercier à sa manière les fêtards de Bayonne qui arpenteront pendant cinq jours les rues de la cité basque aux couleurs rouges et blanches. En effet, selon lui, le peuple basque lui a donné "de la force" pour affronter le deuil.
Une douleur d'autant plus marquée pour Fabien Onteniente - que nous rencontrions en 2011 pour une séance photo exclusive avec son père et son propre fils Enzo - que le film Turf est un hommage à sa jeunesse et notamment à l'interdit de son père : les bars/PMU qui l'attiraient tant pour cette espèce de ferveur et de folklore qui entourait les courses de chevaux, et les turfistes accoudés au bar du coin. Il en tirera un film, Turf, comédie portée par un casting cinq étoiles (Baer, Chabat, Depardieu, Giocante, Noguerra...), qui malgré une bonne histoire, bien filmée, n'attira qu'un peu plus de 380 000 spectateurs en salles à sa sortie en février dernier.