Après Lionel Messi et Diego Maradona, une autre star du foot est dans le viseur du fisc. Champion du monde 2006 et Ballon d'or, Fabio Cannavaro est soupçonné de fraude fiscale avec son épouse Daniela Arenoso. Le couple, qui possède une société de locations de bateaux, est en effet accusé d'en avoir utilisé trois à des fins personnelles. Le tout pour bénéficier, évidemment, d'un régime fiscal plus avantageux...
Les faits se seraient déroulés entre 2005 et 2010. Fabio Cannavaro et Daniela Arenoso, mariés depuis 1996, auraient donc utilisé trois yachts, déclarés au fisc comme uniquement destinés à la location, à des fins personnelles. L'objectif ? Bénéficier d'un statut fiscal plus avantageux, notamment pour le le carburant. Résultat, c'est un million d'euros d'impôts que les heureux parents de Christian (15 ans), Martina (12 ans) et Andrea (10 ans) auraient économisé. Une somme non négligeable, même quand on a été l'une des stars du foot des années 90 et 2000, de Parme à la Juventus en passant par le Real Madrid, et qu'on n'est pas donc pas vraiment dans le besoin.
Dirigée par le parquet de Naples, l'enquête ne date toutefois pas d'hier puisqu'elle a été ouverte en 2011. Elle porte également sur le beau-frère de l'ancien capitaine de l'équipe d'Italie, retraité en 2011, et une quatrième personne soupçonnée d'avoir servi de prête-nom pour la société de location. Mais ce n'est que mercredi que la police financière a annoncé une première décision forte : la mise sous séquestre de 900 000 euros de biens liés au polémique Ballon d'or 2006.
Chez Fabio Cannavaro (41 ans), on dément toutefois une quelconque fraude. Dans un communiqué, les avocats du couple ont assuré que le point de vue du fisc était "très discutable". Ils sont "convaincus que leur position est correcte, ont demandé à leurs avocats de fournir toutes les clarifications nécessaires, tout en contestant la mise sous séquestre", ont ajouté les avocats selon l'Ansa, repris par l'AFP.
Avec Fabio Cannavaro, le fisc italien pêcherait un nouveau gros poisson. Il a déjà épinglé auparavant Dolce&Gabbana, Diego Maradona et, bien sûr, le roi des casseroles judiciaires, Silvio Berlusconi.