Fabrice Luchini : Comment il a dragué la belle Laetitia Casta un soir d'ennui...
Publié le 27 mars 2010 à 21:46
Par Nicolas D.
Fabrice Luchini et Laetitia Casta à la cérémonie des Césars le 27 février 2010 Fabrice Luchini et Laetitia Casta à la cérémonie des Césars le 27 février 2010© Abaca
Fabrice Luchini et Laetitia Casta à la cérémonie des Césars le 27 février 2010
Fabrice Luchini et Laetitia Casta à la cérémonie des Césars le 27 février 2010
Fabrice Luchini et Laetitia Casta à la cérémonie des Césars le 27 février 2010
Fabrice Luchini
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Il lira du Philippe Muray au Théâtre de l'Atelier, les 28 et 29 mars, et deux jours après il sera au cinéma dans Les invités de mon père, d'Anne Le Ny. Fabrice Luchini est un homme occupé. Il s'est confié au Figaro Magazine avec pour arme son aisance habituelle...

Un peu de politique, un peu de son enfance, un peu de son show-biz...

Fabrice Luchini, c'est un acteur de cinéma qui était coiffeur, et qui aime la littérature comme un enfant aime les bonbons.

La politique, après tout, il s'en fiche, il ne sait pas se situer, il est paumé : "Politiquement, je me situe sur une ligne chabrolienne : je suis de gauche, hélas. Je me dis de gauche parce que dans mon métier, c'est préférable si on veut trouver du travail. J'ajoute hélas, parce que le cahier des charges de l'homme de gauche est quand même plus difficile à tenir : quand l'homme de droite, caricaturalement, peut se revendiquer individualiste et hédoniste, l'homme de gauche doit se révéler généreux, partageur, merveilleusement humain, prêt à loger chez lui du sans-papiers. C'est un travail à temps complet, je vous assure."

Perdu, Fabrice Luchini s'interroge : "Je crois que je ne suis ni de droite ni de gauche. Au réveil, je me trouve dans un état d'absence totale d'élan. Puis pendant quelques heures, je me sens offensif, vaillant, plutôt de droite. A midi, un grand sentiment de compassion pour mon prochain m'envahit : je passe à gauche, je m'énerve contre les écarts entre les salaires, l'absence de justice sociale et je branche France Inter qui, au bout d'une heure, me fait virer à nouveau réac. Du coup, je bascule sur RTL qui me donne vite envie de voter PS. En fin de journée, je fais le point et je conclus que je suis gaulliste de gauche." Il conclut, persuadé : "Oui, c'est cela : je suis un gaulliste de gauche."

Sa prose est bonne. Son ton est drôle, enlevé, limite désabusé. 300 000 spectateurs l'ont vu faire Le Point sur Robert, avec près de 800 représentations, de Paris à Quebec en passant par New York... Fabrice Luchini est aimé pour cette facilité d'expression, cette faculté charismatique à absorber les autres grâce à la forme de son dialogue. Un peu comme Edouard Baer d'ailleurs.

La rançon de cette gloire : "Il en fait trop !". Voilà ce que ses détracteurs, souvent certainement jaloux à en crever, lui reprochent. Facile comme attaque. Il s'en défend : "En France, toute passion est suspecte. La mienne, que je veux communicative, passe pour de l'hystérie. Pourtant, je ne fais pas de numéro, je ne fais pas ça pour séduire." Pour preuve, il offre une anecdote amusante : "Lors de la cérémonie des César, comme on s'ennuyait un peu, j'ai bavardé avec Laetitia Casta. Comme elle est belle, corse et intelligente, je fournissais un peu, mais en tout bien tout honneur : je sais qu'elle est mariée à un Italien costaud et mère de trois enfants. Bref, à un moment, elle me demande si je joue tout le temps comme là, avec elle, en ce moment. Ma réponse est non, bien sûr ! Le matin, je ne me lève pas en lisant du Nietzsche à ma plante verte, sinon il faudrait m'enfermer !"

Une interview sans confidence n'est pas une interview de qualité. Fabrice Luchini s'est confié.

Ses parents étaient partagés quant à la carrière du fiston : "Ma mère venait de l'Assistance publique et faisait le ménage au Figaro, notamment le bureau de Michel Droit. Elle observait ma carrière avec méfiance. Mon père, lui, immigré italien de Longwy, dont le propre père avait eu la jambe broyée sous un chariot, ne cachait pas sa fierté."

Voilà pour la confidence. Histoire de cerner un peu davantage le personnage. Un peu plus attaché à lui du fait...

Nicolas Derrstroff

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