Si la jeune maman épanouie Laure Manaudou devait un jour prochain revenir à la compétition, elle retrouverait dans les bassins une sirène italienne qu'elle connaît bien : Federica Pellegrini.
Avec la Vénitienne de 22 ans, Laure a en commun un passé sportif - les deux nageuses s'étant disputé le leadership de la nage libre, notamment des 200 et 400 m - mais également sentimental : Luca Marin, l'apollon italien qui fit tourner la tête de la Française au point qu'elle claqua la porte du Canet et lâcha Philippe Lucas, qui avait fait d'elle la machine à gagner dont le monde entier s'enticha, pour le suivre en Italie (en fait de dolce vita, la romance finit en eau de boudin, d'une manière peu glorieuse et très médiatique), est désormais le fiancé de Federica.
Et elles pourraient bientôt partager un autre homme : Philippe Lucas ! Selon le quotidien L'Equipe, l'Italienne, en perte de vitesse depuis ses prouesses olympiques (médaille d'or en 2008) et sa domination mondiale en 2009 (sacrée sur 200 et 400, dont elle explosa les records du monde, à Rome), et depuis, surtout, le décès de son ancien mentor Alberto Castagnetti, mort en 2009 des suites d'une opération du coeur, a fait du coach français réputé pour sa discipline exemplaire et ex-pygmalion de Laure Manaudou sa priorité numéro un.
Peu satisfaite du travail effectué avec son précédent entraîneur Stefano Moreni, débarqué après les mondiaux en petit bassin de Dubaï dont elle n'a ramené qu'une breloque en bronze sur 400 m, Federica Pellegrini a déjà échangé mails et SMS avec Fifi, qui a pour sa part installé son Team Lucas, dont Amaury Leveaux est la tête d'affiche, à la piscine du Croix-Catelan et est désormais épaulé par le Lagardère Paris Racing. "Je veux quelqu'un qui me protège, a-t-elle fait valoir dans les colonnes du quotidien transalpin La Stampa. Je ne le connais pas, mais je sais comment il se comporte avec les grands athlètes. Je me fiche de ce que les gens disent de lui, et j'ai l'impression que lui aussi s'en fiche." Impression fondée, mademoiselle. Et avec une vision de gagneuse comme celle-là, Philippe Lucas ne peut qu'être sensible à sa cause.
L'Equipe souligne qu'un frein possible à leur éventuelle collaboration réside dans la condition posée par la nageuse italienne : s'entraîner à Vérone, un centre fédéral "où Laure Manaudou elle-même, alors en couple avec le nageur Luca Marin, n'avait pas été la bienvenue". La différence, c'est que Laure Manaudou, elle, était une rivale de Pellegrini, première championne olympique de l'histoire en Italie et plus jeune athlète à avoir jamais gagné une médaille aux Jeux Olympiques (en l'occurrence, l'argent à Athènes en 2004). Un peu de chauvinisme aidant, on peut comprendre que les instances italiennes n'aient pas voulu faciliter la tâche de Laure.
Mais Fifi, lui, viendrait à la rescousse de l'héroïne nationale, qui a le soutien de sa fédération dans l'affaire. Des tractations auront lieu mardi à Vérone. On en saura sans doute plus dans les heures qui suivront.
Et Laure, elle en pense quelque chose ?