Felipe de Marichalar, aîné des deux enfants issus du mariage révolu de l'infante Elena d'Espagne et de Jaime de Marichalar, a fêté ses 18 ans cet été, le 17 juillet. Quelques jours plus tard, on le retrouvait, comme chaque année à cette période, au club nautique de Palma de Majorque, s'adonnant avec sa soeur Victoria et ses cousins et cousines aux joies de son stage de voile et faisant le fou comme n'importe quel jeune de son âge. Mais cet été, c'est aussi sa passion pour la tauromachie, un sujet qui divise de plus en plus le public espagnol, qui a été en évidence. C'était même l'objet de sa toute première interview télévisée...
Comme son grand-père le roi Juan Carlos Ier d'Espagne (qui doit une partie de la fin délétère de son règne à un accident de scandaleuse chasse à l'éléphant) et comme sa mère l'infante Elena, Felipe de Marichalar aime la corrida - a contrario, le roi Felipe et la reine Letizia, par leur non-fréquentation des arènes, laissent deviner leur position concernant cette tradition... Profitant de ses vacances au pays avant de retourner aux Etats-Unis, où il a été envoyé en 2014 poursuivre sa scolarité après avoir été viré de son lycée espagnol pour avoir raté ses examens à deux reprises, Felipe, plus communément connu comme Froilàn (son troisième prénom), s'y est lui rendu à plusieurs reprises, avec sa mère, son grand-père et sa soeur : à Santander le 30 juillet, Palma de Majorque le 4 août ou encore à San Sebastian le 14 août. Le 4 septembre, il n'était pas là à Valladolid, où Elena, poignet plâtré après une chute de cheval, et Victoria assistaient à une corrida dédiée à la mémoire du torero Victor Barrio, mort le 9 juillet face au taureau à Teruel.
Mais il a réagi à ce drame qui l'a personnellement affecté, accordant un entretien à l'émission Espejo Publico de la chaîne Antena 3 avant son départ pour les Etats-Unis, où il se trouvait justement lorsqu'il a appris la nouvelle : "J'ai appelé ma mère parce qu'il y avait une anecdote le concernant. Victor Barrio était allé à un site de l'association Caritas où se trouvait ma mère et lui avait dit que si elle allait à Las Ventas [les arènes de Madrid, NDLR], il offrirait un taureau ; ma mère y est allée et il a offert un taureau. Et j'ai lu la carte que ma mère a écrite à sa veuve", a-t-il déclaré. L'aîné des petits-enfants du roi Juan Carlos Ier a même été invité à réagir aux propos parfois insultants des anti-corrida sur les réseaux sociaux suite au décès du torero : "Ça me fait de la peine, parce qu'avant tout il s'agit du respect d'un être humain et d'une culture espagnole qui a toujours été debout. Ça me fait de la peine", a ajouté Felipe Froilàn dans cette interview visiblement réalisée en juillet lors des fêtes taurines de Valladolid. Le jeune homme y avait eu une belle frayeur : sous ses yeux, son très bon ami le torero Gonzalo Caballero s'était fait attraper par le taureau et avait manqué de peu de connaître le sort funeste de Victor Barrio. Raquel Sanz, veuve de ce dernier et qui était installée auprès de l'infante Elena le 4 septembre à Valladolid, intervenait également dans Espejo Publico et y évoquait notamment Felipe et Victoria de Marichalar comme exemples d'une jeunesse qui continue à aimer la tradition de la corrida. Une façon très partiale de voir les choses, au regard du désintérêt et de la contestation grandissants, particulièrement chez les jeunes.