Les organisateurs du 67e Festival de Cannes ont dévoilé ce jeudi 17 avril la sélection des films qui seront projetés du 14 au 25 mai sur la Croisette. L'événement, qui accueillera comme chaque année les plus grandes personnalités du cinéma sur les mythiques marches rouges, a vu défiler des milliers de grands noms du septième art. Mais derrière l'ambiance glamour du festival, Cannes a également été marqué par un grand nombre de scandales.
Il semblerait même que l'événement numéro un du monde du cinéma dépasse tous les autres festivals lorsqu'il s'agit de polémique. En cause, les rôles parfois sulfureux des participants... et participantes. La rédaction vous propose de revenir sur les histoires de sept actrices reines de la provoc' qui ont choqué le Festival de Cannes par leur personnage.
Charlotte Gainsbourg, le jeu à l'extrême
"Il y a une part de masochisme, parce que j'aime bien ça, j'aime bien l'idée de me torturer un peu", expliquait Charlotte Gainsbourg au début de l'année en parlant de sa collaboration avec Lars Von Trier sur Nymphomaniac.
En matière de rôles hors du commun, l'actrice de 42 ans n'en est pas à son coup d'essai. En 2009, la fille de Jane Birkin avait créé le scandale au Festival de Cannes avec Antichrist, le thriller du réalisateur danois, qui contenait déjà des plans pornographiques. Hystérie, hurlements, mutilations... L'actrice campait une mère incapable de se remettre de la mort de son enfant, osant jouer à l'extrême avec son corps et ses émotions. Un rôle pour lequel elle avait reçu le prix d'interprétation féminine et s'était finalement montrée ravie de faire scandale.
Le 26 mai 2013, Léa Seydoux, Adèle Exarchopoulos et Abdellatif Kechiche savourent la Palme d'or pour La Vie d'Adèle, lors du 66e Festival de Cannes. Pourtant, le chemin a été long pour les deux actrices, tant leurs rôles et le film lui-même ont fait l'objet de controverses.
Les nombreuses scènes de sexe présentes dans le film se sont chargées de tailler une réputation au réalisateur et à ses deux actrices. "On a passé dix journées entières à tourner la scène de sexe principale avec Léa, alors qu'on ne s'était quasiment jamais croisées. C'était très embarrassant", avouait l'année dernière Adèle Exarchopoulos à The Daily Beast. En cause également, les conditions de tournage et de production du film qui ont fait couler beaucoup d'encre. Le réalisateur lui-même achèvera d'installer une ambiance délétère en déclarant : "Léa n'était pas capable d'entrer dans le rôle. J'ai rallongé le tournage pour elle."
Autre actrice, autre polémique. En 2002 sort Irreversible, film choc de Gaspar Noé qui met en scène le couple (séparé depuis 2013) Vincent Cassel Monica Bellucci. Au coeur de la controverse, la violence de certains passages, et surtout une scène de viol du personnage interprété par Monica Bellucci lors d'un plan-séquence de neuf minutes.
L'actrice avait d'ailleurs pressenti l'accueil de ce long métrage en déclarant notamment : "À Cannes, ça va être l'amour et la haine : des gens vont crier au génie, d'autres vont hurler que des films pareils devraient être interdits." Elle aura vu juste : sans créer un véritable tollé, le film a tout de même recueilli les sifflets et divisé la critique.
Nicole Kidman qui urine sur le torse de Zac Efron, voila ni plus ni moins ce qui a valu à Paper Boy de Lee Daniels d'être hué au Festival de Cannes en 2012. Malgré la remarquable prestation de l'actrice australienne, la critique s'est focalisée sur cette scène en apprenant que la belle actrice oscarisée n'avait pas eu recours à une doublure ni à de la fausse urine lors du tournage...
Dans cette scène, Jack James, le personnage campé par Zac Efron est piqué par des méduses et s'évanouit sur la plage. Charlotte Bless (Nicole Kidman) déclare alors d'un ton assuré : "Si quelqu'un doit uriner sur lui, ce sera moi." En incarnant une nymphomane trash, l'actrice a bel et bien prouvé qu'elle n'avait peur de rien.
L'actrice américaine Chloë Sevigny n'hésite pas donner de sa personne dans ses rôles. Ainsi, lorsque le cinéaste Vincent Gallo – qui est également son petit ami à l'époque, pour qui elle tourne dans The Brown Bunny en 2003, lui propose de tourner une scène de fellation non simulée et très explicite, la jeune femme relève le défi.
Évidemment, lors de sa projection au Festival de Cannes la même année, le long métrage de Gallo fait scandale. Sifflets, huées des spectateurs, critiques outrés : The Brown Bunny est aujourd'hui considéré comme le pire film de l'histoire cannoise.