Avez-vous remarqué comme l'expression "fiasco des Bleus" est passée dans le langage courant ? Au rayon terminologie médiatique, la formule doit être au coude à coude avec "affaire Bettencourt-Woerth". Pourtant, au-delà des mots, il y a bien une réalité palpable : pas seulement sportive, mais aussi très pragamatique.
Car si les Bleus du Mondial (aucun d'entre eux ne sera aligné pour le premier match post-Mondial de la France) ont ruiné les espoirs de la nation, ils ont également mis un sacré bazar dans le joyeux monde du foot-business en entraînant la banqueroute communicationnelle de leurs partenaires officiels !
Premier sponsor à manifester son mécontentement et à le chiffrer, Adidas, dont le contrat avec l'équipe de France expirera à la fin de l'année, a tapé du poing sur la table et réclamé un dédommagement de plusieurs millions d'euros (on parle de 10 millions) au titre du préjudice subi. Et pour cause : pour n'évoquer que cela, l'équipementier ne sait que faire d'un stock de 200 000 maillots bleus invendus malgré des démarques tout à fait inédites...
La marque aux trois bandes n'est pas la seule à accuser un coup de blues et à voir rouge. D'après le magazine Le Point à paraître demain, ce sont également Carrefour, Suez ou encore le Crédit Agricole (qui avait stoppé sa copieuse campagne de pub "bleue" en cours), entre autres, qui se retournent contre la Fédération Française de Football pour obtenir réparation au titre du préjudice subi par leur image, éclaboussée non seulement par la contre-performance sportive mais aussi et surtout par la débâcle morale. Ils réclameraient au moins un million d'euros.