Vendredi 17 juin, Marc-Olivier Fogiel recevait Franck Dubosc sur son fameux Divan. L'occasion d'en apprendre plus sur les fêlures de l'acteur de Camping 3 (en salles le 29 juin prochain). En plus d'avoir évoqué son manque de confiance en lui ou sa relation particulière avec sa maman, le papa de Raphaël (6 ans) et Milhan (3 ans) s'est confié, avec beaucoup d'émotions, sur son son père Lucien, décédé en 2002 de la maladie de Charcot.
7 novembre 1963 naissait Franck Dubosc au Petit-Quevilly d'une mère fonctionnaire à la mairie et d'un père déclarant en douane sur le port de Rouen, ville dans laquelle il a grandi. Malheureusement, ce dernier a connu de nombreuses périodes de chômage. Si lors de son enfance, sa situation sociale ne l'a que peu dérangé - ayant la chance de partir tous les ans en vacances ou d'avoir un cadeau au pied du sapin à chaque Noël -, la situation a évolué avec le temps comme il l'a expliqué à Marc-Olivier Fogiel.
En effet, l'acteur et humoriste de 52 ans n'hésitait pas à se rendre dans les quartiers chics, dans le seul but de faire croire qu'il appartenait à ce milieu : "Effectivement, je prenais le bus, je descendais en bas de cette rue et montait. Dès qu'une porte cochère était ouverte, je rentrais. Mais le plus grand plaisir n'était pas de rentrer, mais de sortir. Je sortais négligemment comme si c'était chez moi et j'allais à une autre porte pour faire la même chose (...). Il faut être dingue." Ce n'est qu'avec le temps que Franck Dubosc a compris que son père avait travaillé dur pour qu'il ne manque de rien.
Et il regrette de ne pas le lui avoir signifié avant sa mort : "C'est horrible de dire que j'avais honte. Parce que j'ai honte aujourd'hui d'avoir pu penser ça. Mais je l'assume parce que c'est vrai. Mon père est mort en pensant que j'avais encore honte de lui, ce qui est faux (...). Ce que pensait mon père était faux. Je l'aimais plus que ce qu'il croit." Franck Dubosc s'est ensuite souvenu, au bord des larmes, de la relation distante qu'il entretenait avec son père, malgré son amour pour lui : "Un jour, j'ai vu une photo de mon père qui me prenait dans ses bras et j'ai été surpris. Il m'aimait, attention. Et son amour pour moi et au niveau de sa déception d'un fils qui a honte de sa condition (...). J'ai pris une seule fois un verre avec mon père, j'avais 16 ans. Qu'est-ce que j'étais fier. Il avait laissé 50 francs de pourboire, donc je lui ai dit qu'il avait oublié de l'argent. Il m'a répondu 'non, on a passé une bonne soirée, ça les mérite."
Après quoi, Franck Dubosc s'est épanché sur ses derniers instants avec son paternel, qui lui a inspiré le personnage de Patrick Chirac dans Camping : "On savait que mon père allait partir, je suis allé lui dire au revoir et on a fait une partie de scrabble. Je jouais et je me suis demandé si je devais le laisser gagner pour sa dernière partie (...). C'est horrible de penser ça, c'est à dire que d'un coup, tout ce que l'on fait est factice. Donc est-ce que le prendre dans mes bras n'est pas un peu factice ? Mon amour pour lui est vrai, mais je ne suis pas sûr que mes gestes le sont."
L'émission est à retrouver en intégralité sur le site de France 3