Le problème des voyages officiels, c'est qu'il vous réserve parfois quelques désagréables surprises. François Hollande, actuellement au Kazakhstan, en a fait les frais. Pour le plus grand bonheur des réseaux sociaux.
Parti pour une visite express de l'ex-république soviétique après avoir reçu le couple royal suédois, François Hollande a sacrifié à la tradition de l'échange des cadeaux. Au président Noursoultan Nazarbaiev, il a ainsi remis ce 5 décembre une grande boîte en bois précieux de sycomore et fabriquée par des artisans français, symbole de l'excellence française. Le président kazakh, qui dirige d'une main de fer depuis 24 ans son pays riche de ressources pétrolières, a lui aussi fait un cadeau à François Hollande.
Une tenue traditionnelle du pays, composée d'un toque et une pelisse en fourrure haut de gamme. Mais alors qu'il pensait dire merci et passer autre chose, le président français n'a eu d'autre choix que d'enfiler la tenue et prendre la pose pour une photo supposée officielle. Et visiblement, François Hollande n'avait pas l'air aussi ravi de son cadeau que son homologue kazakh.
Bien évidemment, il n'aura pas fallu beaucoup de temps pour que les réseaux sociaux s'emparent du cliché et le détournent au désavantage du président. Du côté du service de presse, on assure que François Hollande n'a pas eu le choix. Officieusement, on est furieux des répercussions d'une telle photo prise par le photographe officiel du président Noursoultan Nazarbaiev.
Le JDD, sur son site internet, explique que peu de temps avant le voyage, les services de François Hollande avaient reçu une demande d'information du tour de taille et de tête de celui-ci. L'entourage du chef de l'État avait précisé ne vouloir aucune photo ni essayage du cadeau, par précaution. Précaution vaine, puisque c'est à la fin de l'entretien, lorsque les deux hommes étaient en tête à tête sans leurs conseillers, que la photo a été prise. Une photo "en privé" immédiatement rendue publique sur le compte Instagram du service de presse kazakh, cliché enlevé depuis, à laquelle "n'a pu échapper" François Hollande selon l'Élysée...