Une jeune fille de 21 ans presque comme les autres ! Arrivée dans le monde de la musique à peine majeure, au milieu des années 60, Françoise Hardy a tout de suite été l'idole du public : jeune, jolie et pleine de fraîcheur, la jeune fille, devenue star des yéyés, a rapidement enchaîné tubes et concerts dans la France entière.
Sans oublier de profiter de ses histoires d'amour ! A l'époque loin de Jacques Dutronc, le futur père de son fils, elle est intégrée dans la bande de Salut les Copains, et vit une belle romance avec le photographe Jean-Marie Périer, âgé de quelques années de plus qu'elle et auteur de la célèbre photo qui les réunira tous. Une belle romance pas simple à faire tenir sur la durée : au fur et à mesure des mois, leur carrière grandit et les éloigne.
D'ailleurs, la jeune femme finit même par craquer pour un autre : le 3 février 1965, elle part pour une longue tournée avec trois autres chanteurs, Hugues Aufray, Eric Charden et Ronnie Bird. Tous les quatre doivent faire 42 dates, dans plusieurs pays comme la Suisse et l'Italie. A l'époque, le dernier est encore peu connu du grand public et commence à faire carrière avec des reprises de standards américains traduits en français.
Un peu plus jeune que la chanteuse, il finira par lui taper dans l'oeil, comme elle l'avait révélé dans Marie-Claire, malgré son couple avec Jean-Marie Périer. "C'était une tournée à succès mais j'étais si malheureuse de ne jamais voir Jean-Marie Périer pendant cette tournée qui a duré 2 interminables mois, que j'ai fini par m'amouracher du chanteur qui passait en lever de rideau, Ronnie Bird, un jeune artiste talentueux et un garçon adorable...", avait-elle révélé.
Une amourette que sa biographie, Le Temps de l'Amour, de Christian Eudeline, aborde : qualifiant de "certain rapprochement" la petite histoire entre les deux chanteurs, il aborde aussi "l'éloignement passager de Jean-Marie Périer", qui est lui-même pris dans sa carrière. Un éloignement et une petite romance qui ne les a cependant pas séparés immédiatement : retournant auprès de son photographe après la tournée, Françoise Hardy ne se séparera de lui que plusieurs mois plus tard.
Et c'est d'ailleurs dans cette période qu'elle rencontrera l'homme de sa vie, le chanteur Jacques Dutronc. A l'époque, sa carrière continue de grimper et elle tombe sur un jeune homme dans une maison de disques : "Un jour, dans son bureau, j'ai aperçu un garçon affreux, qui avait des lunettes avec des verres de myope très épais et qui, en plus, était plein de boutons. Donc, j'ai à peine fait attention à lui !", racontait-elle en interview récemment.
"Je l'ai retrouvé quand je faisais de la scène (...) Il était pas mal, là, il commençait à être bien, blond, les yeux...", avait-elle ensuite complété auprès de nos confrères du Parisien. A l'époque, tous les deux se croisent régulièrement mais ne se parlent pas. Jusqu'à ce que la chanteuse, qui a 23 ans à l'époque, ne prenne son courage à deux mains : elle l'invite dans la maison de Monticello, en Corse, qu'elle a fait construire avec Jean-Marie Périer.
Ils ne se quitteront plus : "Nous avions si peur l'un de l'autre, que je m'enivrais pour la première fois de ma vie. Lui, qui s'exprime si peu, me parla pendant des heures, et tout se termina sur l'oreiller. Mais mon degré d'ébriété était tel que je ne me souviens de rien !", raconte-t-elle à Marc-Olivier Fogiel lors d'un entretien pour son émission Le Divan. Parents de Thomas, en 1973, mais séparés plusieurs années avant sa mort, ils n'avaient jamais divorcé.