Un terrible drame s'est produit le 23 juillet en pleine projection du film avec Amy Schumer, Crazy Amy (Trainwreck, en salles en France en novembre). Une fusillade a eu lieu dans le cinéma Grand 16 de la ville de Lafayette en Louisiane aux Etats-Unis. Bilan : trois personnes (dont le tireur) mortes et sept autres blessées dont trois dans un état critique.
Selon le chef de la police locale Jim Craft qui s'est exprimé en conférence de presse et cité par l'AFP, "il semblerait que le tireur soit mort après s'être tiré une balle et après avoir tiré plusieurs coups de feu." L'identité du tireur n'a pas été dévoilée, ni ses motivations, mais il est décrit par la police comme un homme blanc âgé de 58 ans et qui est décédé d'une blessure infligée à lui-même.
Après les scènes de panique qui se sont produites dans la salle de cinéma trente minutes après le début de la projection où se trouvaient une centaine de personnes, c'est l'heure des condoléances et des interrogations. L'actrice Amy Schumer, star de cette comédie romantique et potache, s'est dite "le coeur brisé" sur Twitter. Le réalisateur Judd Apatow, à qui l'on doit le film culte 40 ans toujours puceau n'a pas réagi pour le moment. L'animateur de télé Larry King a fait part de son émotion, tout comme son collègue Piers Morgan.
Cette fusillade se produit presque trois ans jour pour jour après le massacre d'Aurora qui a vu la mort de 12 personnes dans un cinéma du Colorado aux Etats-Unis, durant la séance du film The Dark Knight Rises. James Holmes vient d'ailleurs d'être reconnu coupable par la justice.
Cette affaire ravive l'éternel débat sur le contrôle des armes à feu aux Etats-Unis. Cette fois, aucun lien ne peut être fait entre la violence qui se dégage film - puisqu'il s'agit d'une comédie - et les motivations du tueur. L'AFP précise que "de manière presque concomitante, la chaîne de télévision BBC diffusait dans la nuit de jeudi à vendredi une interview du président américain Barack Obama dans laquelle il affirme que sa plus grande frustration à la Maison Blanche c'est de ne pas avoir pu réglementer les armes à feu aux Etats-Unis". Il avait mis en parallèle le nombre de morts américains liés au terrorisme depuis le 11 septembre (100 environ) et celui lié à la violence des armes à feu (plus de 10 000)... La puissance et l'influence des lobbies d'armes à feux ne simplifient pas les choses.