En pleine campagne pour la troisième dose de vaccin, à l'heure de la cinquième vague de la Covid-19, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal veut continuer à être un élève modèle en donnant de sa personne. L'homme politique a voulu montrer le 11 décembre 2021 sa "confiance absolue dans tous les vaccins proposés" contre le Covid-19, même en panachant Pfizer et Moderna, en recevant lui-même une dose de rappel Moderna. Il a choisi de la faire devant les caméras dans un centre de vaccination du complexe commercial Velizy 2, en région parisienne. Gabriel Attal s'est félicité de voir la campagne "prendre de l'ampleur" avec un "record" de 780 000 injections vendredi précise l'AFP. "Tous les jours on rajoute des centaines de milliers de créneaux de vaccination sur les plateformes" de rendez-vous, a-t-il indiqué.
Le jeune collaborateur de Jean Castex a fait le rappel avec une dose du vaccin Moderna. Ce dernier provoque la méfiance, en raison du fait qu'il est autorisé seulement à partir de 30 ans à cause d'un risque accru de myocardite (une inflammation cardiaque) et vis-à-vis des réticenves face au panachage entre les vaccins utilisés pour les différentes doses. Gabriel Attal a ainsi souligné qu'il avait été vacciné avec Pfizer avant de recevoir un rappel avec Moderna, et qu'il était âgé de 32 ans, quasiment le seuil d'âge pour ce dernier. Le porte-parole a appelé à avoir une "confiance absolue dans tous les vaccins proposés", Pfizer et Moderna, qui utilisent la même technologie ARN messager. Le panachage "ne représente pas de risque, et des études montrent même une protection un peu supérieure" avec des vaccins différents, a-t-il fait valoir.
Dans un nouvel avis du Conseil scientifique datant du 13 décembre, il est préconisé de limiter le nombre de participants aux réunions familiales mais aussi de se faire tester la veille ou le jour-même de Noël. En effet, l'instance note que la reprise rapide de l'épidémie sur le territoire et l'ouverture récente à la troisième dose fait que le rappel n'aura d'effets collectifs "qu'à partir de la mi-janvier 2022". En outre, il prévient que la vaccination ne suffira pas à juguler cette vague - encore portée par le variant Delta : Tests, aération, nombre de convives limités et gestes barrières doivent se combiner avec les vaccins pour juguler au maximum les cas de Covid-19 durant les fêtes de Noël. S'agissant du cadre professionnel, il est recommandé aux entreprises d'annuler "immédiatement" tous les événements prévus en décembre et de demander aux collaborateurs "qui le peuvent de privilégier le télétravail".
Évoquant enfin la menace que pourrait constituer le variant Omicron, les scientifique avancent que ce variant pourrait "circuler en Europe plus rapidement que prévu initialement en remplaçant progressivement le variant Delta dans les premières semaines de 2022". Le variant Omicron est considéré comme plus contagieux que le Delta, mais moins dangereux. En Grande-Bretagne, le Premier ministre Boris Johnson a tiré la sonnette d'alarme face au "raz-de-marée" Omicron.