Stacy Keibler et George clooney, le 26 février 2012 à Los Angeles lors des Oscars.© Abaca
Depuis Good Night and Good Luck (2006), George Clooney est nommé aux Oscars une année sur deux, comme meilleur acteur ou comme meilleur réalisateur - voire les deux à la fois. Échappé de la série Urgences il y a douze ans, il s'est forgé une réputation de fer, entre artiste de premier ordre et humoriste implacable, et il est devenu l'un des comédiens hollywoodiens les plus respectés.
Naturellement, et c'est le revers de la médaille, sa vie privée est scrutée par les médias. Beau parleur et éternel célibataire, George Clooney s'affiche régulièrement au bras de ses conquêtes - Stacy Keibler depuis quelques mois. Pourtant, la presse exploite régulièrement les rumeurs d'homosesexualité autour de l'acteur de 50 ans.
Loin de hurler au scandale, George Clooney explique à The Advocate : "Je pense que c'est drôle, mais la dernière chose que vous me verrez faire est de sauter en criant 'Ce sont des mensonges !'. Ce serait injuste et cruel pour mes bons amis de la communauté gay. Je ne vais laisser quiconque faire croire qu'être gay est une mauvaise chose. Ma vie privée est privée, et je suis très heureux."
Récemment, le réalisateur Roland Emmerich (2012), ouvertement gay, expliquait qu'il comprenait qu'un acteur cache son homosexualité par peur de voir sa carrière brisée : "Votre business consiste à faire croire et à faire semblant. Un acteur, c'est une toile blanche, il doit être ce qu'on projette sur lui. (...) Et puis, lever le voile sur sa sexualité pourrait lui faire perdre le soutien des jeunes filles qui composent une large partie de son public."
Le comédien confirme : "Je pense juste qu'il y a beaucoup de célébrités qui ne pensent pas avoir le choix. Beaucoup d'acteurs sont nés dans la peur, et c'est simplement un état général du métier. On est terrifié à l'idée que le directeur de casting ne nous aime pas, on est terrifié à l'idée que le producteur ne nous aime pas, on est terrifié à l'idée que le réalisateur ne nous aime pas, et ainsi de suite. Ça ne change pas simplement parce qu'on décroche une série ou un film et qu'on devient populaire. (...) On doit aussi se souvenir qu'il est très facile de briser un acteur avec une idée." George Clooney, visiblement chanceux, confie qu'il n'est pas vraiment inquiet : "Sur mon bureau, actuellement, il y a une pile de scénarios ; si j'en choisis un, il sera fait."
Mais à Hollywood, les rumeurs sont coriaces. Hugh Jackman, Zac Efron, Taylor Lautner et Vin Diesel Mathieu Kassovitz - sont régulièrement "soupçonnés" de mettre en scène leur vie personnelle pour cacher leur homosexualité. En l'occurrence, George Clooney attire particulièrement l'attention : il y a trois ans, un journaliste italien se déshabillait au Festival de Venise et criait à l'acteur qu'il était gay avant de lui demander de l'embrasser. Stoïque, l'intéressé explique : "Ce mec a seulement fait ça parce que les caméras tournaient. (...) C'était très drôle car pendant que les gardes essayaient de l'évacuer, il continuait à hurler 'Je suis gay, George ! Je suis gay !'. Je me disais 'OK. Compris. Et donc ?'. (...) Comme vous le savez, les gays sont la cible de blagues faciles depuis longtemps, et ce serait bien si ce n'était plus le cas."
Comme ses amis Brad Pitt et Angelina Jolie, George Clooney défend ouvertement le mariage gay. "Brad a plaisanté en disant qu'il ne se marierait pas tant que je ne pourrais pas légalement épouser mon partenaire. Il en rigole parce qu'il sait que le meilleur moyen de mettre fin à l'inégalité des mariages est de mettre en avant à quel point c'est ridicule. (...) Je suis très fier de dire que c'est mon ami."
Fidèle à lui-même, le comédien termine en revenant sur le choc qu'a provoqué Michael Fassbender, complètement nu dans Shame. Lors des Golden Globes, la star avait ouvertement félicité l'acteur écossais pour ses mensurations remarquables. Il confirme son impression :"Allez. Chaque homme qui a vu ce film s'est dit 'Bon dieu' au même moment !" Boudé aux Oscars, Michael Fassbender avoir impressionné au moins un géant hollywoodien.
