Le 18 octobre dernier, Marc-Antoine de Villiers, le petit-fils du regretté écrivain Gérard de Villiers, était mis en examen par la justice lyonnaise pour une escroquerie à la Madoff. Le jeune trader, qui a toujours clamé son innocence, a vu la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon ordonner sa remise en liberté sous caution.
La décision est tombée vendredi 13 décembre dernier. La remise en liberté a été assortie d'une caution de 50 000 euros a annoncé son avocat, Me Jean Tamalet, qui précise à l'AFP que cette caution pourrait tomber à la suite de la confrontation de son client avec son patron Jean-Pierre Nitkosky devant le juge d'instruction.
"Soit le juge lève cette condition et il sera remis en liberté lundi [aujourd'hui, NDLR], mais si la condition n'est pas levée ou que le parquet s'y oppose, il y aura une remise en liberté dans les prochains jours, le temps pour la famille de réunir les 50 000 euros", a déclaré l'avocat, ajoutant que Marc-Antoine de Villiers serait fixé "au plus tard mardi". "Mon client met en avant le fait qu'il était seulement salarié trader [de la société Exelyum]", poursuit Me Jean Tamalet, société dont le président n'était autre que M. Nitkosky, écroué depuis un an pour cette affaire, "et ce dernier confirme toutes ses déclarations", conclut-il, espérant ainsi voir la caution levée.
La justice reproche à Marc-Antoine de Villiers "d'avoir vendu à des clients des contrats chimériques promettant des revenus mirifiques". Le petit-fils de Gérard de Villiers a toujours nié ces accusations, expliquant n'avoir été embauché que pour former des équipes de traders. Pour preuve de sa bonne foi, il avait proposé son aide à la justice avec qui il avait fini par collaborer. Le jeune homme avait par la suite fait une première demande de remise en liberté, rejetée par la justice le 5 novembre dernier, à quelques jours de l'enterrement de son grand-père.
Tous les protagonistes de cette affaire sont présumés innocents jusqu'au jugement définitif.