Gérard Depardieu en couverture du magazine So Film du mois de mai 2014© DR
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Le magazine So Film a vu les choses en grand avec Gérard Depardieu. Pour son numéro du mois de mai, le monstre du cinéma est à l'honneur de toutes les pages de la revue. Un hommage exagéré ? Non, parce que c'est Gérard Depardieu. Un ogre, qui prend toute la place, débordant de vie à l'excès, de naturel. Bientôt à l'affiche de Welcome to New York - inspiré de l'affaire DSK -, il parle sans tabous et parmi les innombrables choses qui sont dévoilées, on en sait plus sur sa relation tendue avec Jean-Luc Godard et on découvre le comportement farfelu du grand comédien face à Laetitia Casta.
En 1993, Gérard Depardieu joue dans Hélas pour moi. Ce film s'inspire de la légende d'Alcmène et d'Amphitryon et s'attache à montrer le désir d'un dieu. À savoir par où commence l'amour, là où il se passe et comment finalement naît la création. Dès le début de l'interview-fleuve qu'il donne à So Film, le réalisateur Godard en prend pour son grade : "Godard, lui, il peut aller se frotter", dit Gérard Depardieu en parlant des mises en scène de grands réalisateurs. "Il fait le prof. Il filme les livres. Il dit carrément que les gens sont cons. Très bien. Sauf que moi, quand il me passe ses machins (dans Hélas pour moi), je lui dis : 'T'as pas les couilles, connard. Tu joues au ping-pong avec des nanas à poil devant toi, mais ça ne te fait pas gourdiner." Le ton est donné. Et continuera de plus belle : "J'en ai rien à foutre de Godard. Simplement, tu me parles du cinéma. Godard, ce n'est pas du cinéma, c'est un professeur." Quand il parle de 7e Art, Gérard Depardieu ne mâche jamais ses mots.
Alors pourquoi a-t-il tourné avec lui ? Gérard Depardieu répond du tac au tac : "Parce que c'est lui qui me l'a demandé." De cette collaboration visiblement peu joyeuse, il aura eu un plaisir, celui que lui avoir fait extrêmement peur : "Je l'ai bloqué sur un pont à Nyon. Il ne restait plus que lui et moi. [...] Je l'ai bloqué une heure et demie sur le ponton. Je lui ai dit : 'Tu passeras pas.' Il me dit [il imite Godard] : 'Mais pourquoi ?' Parce que t'es un con. Parce que tu as fait du mal à mon ami Roland Blanche [qui jouait dans Hélas pour moi]. Et ça, je tolère pas. [...] Moi, je ne suis pas Delon, je ne suis pas machin, j'en ai rien à foutre. Tu vois, je suis là, devant toi, et je te dis : tu ne passeras pas. Là, t'as pas de livre, t'as rien, il n'y a que toi. Toi et ton putain de pognon de ta famille. Avant, t'avais encore quelques couilles, maintenant, t'en as plus. T'as même pas les couilles de me dire vraiment les choses en face. T'es obligé de passer par tes complices comme Alain Sarde qui te donnent 7 millions de francs pour faire un film. Et après, tu ramènes ta conscience en disant : 'Mais pourquoi est-ce que j'ai pris tout ça alors que j'ai rien à montrer ?"
Et si JoeyStarr avait dit le plus grand bien de son partenaire dans La Marque des anges, Gérard Depardieu est moins tendre quand il explique ses motivations : "Ce n'était pas comme JoeyStarr qui va battre un singe ou qui va casser les couilles d'une hôtesse de l'air. Moi ce n'était pas ça. Je n'avais rien à prouver."
Moins virulent, mais pas très classe, le comportement de Gérard Depardieu a marqué Laetitia Casta. C'est en tout cas ce que raconte Pitof. S'il l'a dirigé dans Vidocq, il racontera néanmoins une anecdote sur Gérard Depardieu sur le tournage d'Astérix et Obélix contre César [Pitof a collaboré sur les effets spéciaux du film] : "Sur le premier Astérix, il y avait Laetitia Casta. C'était son premier film, elle était toute gentille, toute mignonne. Durant les essais, il y avait des plans avec elle et Gérard... A un moment, elle vient nous voir, elle nous dit : 'Putain, j'ai peur, il y a Gérard qui est rentré dans ma loge en slip, il a pété, il est reparti !' Elle était terrorisée."
Retrouvez l'intégralité de l'interview et tous les dossiers consacrés à Gérard Depardieu dans le magazine So Film du mois de mai 2014
En 1993, Gérard Depardieu joue dans Hélas pour moi. Ce film s'inspire de la légende d'Alcmène et d'Amphitryon et s'attache à montrer le désir d'un dieu. À savoir par où commence l'amour, là où il se passe et comment finalement naît la création. Dès le début de l'interview-fleuve qu'il donne à So Film, le réalisateur Godard en prend pour son grade : "Godard, lui, il peut aller se frotter", dit Gérard Depardieu en parlant des mises en scène de grands réalisateurs. "Il fait le prof. Il filme les livres. Il dit carrément que les gens sont cons. Très bien. Sauf que moi, quand il me passe ses machins (dans Hélas pour moi), je lui dis : 'T'as pas les couilles, connard. Tu joues au ping-pong avec des nanas à poil devant toi, mais ça ne te fait pas gourdiner." Le ton est donné. Et continuera de plus belle : "J'en ai rien à foutre de Godard. Simplement, tu me parles du cinéma. Godard, ce n'est pas du cinéma, c'est un professeur." Quand il parle de 7e Art, Gérard Depardieu ne mâche jamais ses mots.
Alors pourquoi a-t-il tourné avec lui ? Gérard Depardieu répond du tac au tac : "Parce que c'est lui qui me l'a demandé." De cette collaboration visiblement peu joyeuse, il aura eu un plaisir, celui que lui avoir fait extrêmement peur : "Je l'ai bloqué sur un pont à Nyon. Il ne restait plus que lui et moi. [...] Je l'ai bloqué une heure et demie sur le ponton. Je lui ai dit : 'Tu passeras pas.' Il me dit [il imite Godard] : 'Mais pourquoi ?' Parce que t'es un con. Parce que tu as fait du mal à mon ami Roland Blanche [qui jouait dans Hélas pour moi]. Et ça, je tolère pas. [...] Moi, je ne suis pas Delon, je ne suis pas machin, j'en ai rien à foutre. Tu vois, je suis là, devant toi, et je te dis : tu ne passeras pas. Là, t'as pas de livre, t'as rien, il n'y a que toi. Toi et ton putain de pognon de ta famille. Avant, t'avais encore quelques couilles, maintenant, t'en as plus. T'as même pas les couilles de me dire vraiment les choses en face. T'es obligé de passer par tes complices comme Alain Sarde qui te donnent 7 millions de francs pour faire un film. Et après, tu ramènes ta conscience en disant : 'Mais pourquoi est-ce que j'ai pris tout ça alors que j'ai rien à montrer ?"
Et si JoeyStarr avait dit le plus grand bien de son partenaire dans La Marque des anges, Gérard Depardieu est moins tendre quand il explique ses motivations : "Ce n'était pas comme JoeyStarr qui va battre un singe ou qui va casser les couilles d'une hôtesse de l'air. Moi ce n'était pas ça. Je n'avais rien à prouver."
Moins virulent, mais pas très classe, le comportement de Gérard Depardieu a marqué Laetitia Casta. C'est en tout cas ce que raconte Pitof. S'il l'a dirigé dans Vidocq, il racontera néanmoins une anecdote sur Gérard Depardieu sur le tournage d'Astérix et Obélix contre César [Pitof a collaboré sur les effets spéciaux du film] : "Sur le premier Astérix, il y avait Laetitia Casta. C'était son premier film, elle était toute gentille, toute mignonne. Durant les essais, il y avait des plans avec elle et Gérard... A un moment, elle vient nous voir, elle nous dit : 'Putain, j'ai peur, il y a Gérard qui est rentré dans ma loge en slip, il a pété, il est reparti !' Elle était terrorisée."
Retrouvez l'intégralité de l'interview et tous les dossiers consacrés à Gérard Depardieu dans le magazine So Film du mois de mai 2014