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Le film Welcome to New York d'Abel Ferrara, librement inspiré de l'affaire DSK, ne bénéficie pas d'une sortie en salles, mais sera disponible en VOD dès le 17 mai, en plein Festival de Cannes. Une manifestation durant laquelle on a appris il y a trois ans le scandale de Dominique Strauss-Kahn, et c'est sur les marches du palais des Festivals que l'ancien directeur du FMI est venu affronter les objectifs des médias. Gérard Depardieu revient pour Télérama sur ce film au sujet brûlant.
Gérard Depardieu avait clairement déclaré qu'il n'aimait pas DSK. "Oui, je ne l'aime pas, donc je vais le faire", a-t-il confirmé auprès d'un journaliste suisse pour l'émission Pardonnez-moi. "Il n'est pas aimable", s'est-il justifié, expliquant qu'il était "un peu comme tous les Français, arrogant", ajoutant un magnifique "je n'aime pas trop les Français d'ailleurs, surtout comme lui". "Il est arrogant, suffisant, il est jouable", a-t-il poursuivi. C'était en mars 2012. Aujourd'hui, qu'en pense-t-il ? Il précise d'abord qu'il ne joue pas DSK, mais Devereaux. Puis explique : "Pour dire vrai, je ne me suis pas précipité dans Welcome to New York avec gourmandise. J'étais même un peu dégoûté. Mais ce n'est pas mon genre non plus de jouer les redresseurs de torts. D'autant que les hommes politiques sont rarement des modèles de vertu. [...] La lutte pour le pouvoir devient quelque chose d'inhumain. Exige de vous des comportement inhumains." Pour son personnage, il n'a visionné aucune des images qu'on a prises de lui et qualifie les explications de DSK à Claire Chazal, puis les déclarations récentes d'Anne Sinclair, de truquées, "jusqu'à l'obscène".
La tempête médiatique qui s'est abattue sur DSK en mai 2011 pourrait faire écho à celle qu'a subie Gérard Depardieu, à l'heure de son exil fiscal en Belgique en 2012. Mais pour sa part, il n'aime pas le pouvoir à n'importe quel prix. "Et je ne me sens pas suffisamment sûr de moi pour me penser au-dessus des lois. D'ailleurs, quand j'ai osé demander personnellement à François Mitterrand qu'après une condamnation à trois ans de prison pour usage et trafic de drogue, la peine de mon fils Guillaume, alors âgé de 17 ans, soit allégée, vu ce que je savais de son état psychologique et des risques qu'il courait en prison, on ne m'a même pas répondu."
La violence des médias l'a surpris, mais il a été flatté par le soutien de ses amis, comme Catherine Deneuve. "Si je n'étais pas plus tourmenté que ça, c'est que tout était faux. Je ne suis pas parti pour fuir mes responsabilités fiscales, mais parce qu'à 63 ans je n'étais plus sûr de pouvoir donner 87% de mon salaire (et bientôt plus de 100%) à l'Etat, avec les pensions familiales que j'avais à régler et les déductions dont je ne bénéficie plus pour mes entreprises. Etre publiquement traité de 'minable' par le Premier ministre de l'époque, Jean-Marc Ayrault, n'a rien arrangé." Il a donné son cachet de la pièce Love Letters à sa partenaire Anouk Aimée : "Gagner de l'argent en France est devenu trop compliqué."
Gérard Depardieu vit sept mois hors de France. A Saransk, en Mordovie, à Moscou, en Belgique, en Italie... "Mon foyer est là où les gens m'aiment et là où j'aime les artistes." Gérard Depardieu semble serein, rien ne lui fait peur, pas même la mort : "La mort ne me fait pas peur depuis que j'ai connu un coma magnifique de sept jours."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Télérama du 7 mai
Gérard Depardieu avait clairement déclaré qu'il n'aimait pas DSK. "Oui, je ne l'aime pas, donc je vais le faire", a-t-il confirmé auprès d'un journaliste suisse pour l'émission Pardonnez-moi. "Il n'est pas aimable", s'est-il justifié, expliquant qu'il était "un peu comme tous les Français, arrogant", ajoutant un magnifique "je n'aime pas trop les Français d'ailleurs, surtout comme lui". "Il est arrogant, suffisant, il est jouable", a-t-il poursuivi. C'était en mars 2012. Aujourd'hui, qu'en pense-t-il ? Il précise d'abord qu'il ne joue pas DSK, mais Devereaux. Puis explique : "Pour dire vrai, je ne me suis pas précipité dans Welcome to New York avec gourmandise. J'étais même un peu dégoûté. Mais ce n'est pas mon genre non plus de jouer les redresseurs de torts. D'autant que les hommes politiques sont rarement des modèles de vertu. [...] La lutte pour le pouvoir devient quelque chose d'inhumain. Exige de vous des comportement inhumains." Pour son personnage, il n'a visionné aucune des images qu'on a prises de lui et qualifie les explications de DSK à Claire Chazal, puis les déclarations récentes d'Anne Sinclair, de truquées, "jusqu'à l'obscène".
La tempête médiatique qui s'est abattue sur DSK en mai 2011 pourrait faire écho à celle qu'a subie Gérard Depardieu, à l'heure de son exil fiscal en Belgique en 2012. Mais pour sa part, il n'aime pas le pouvoir à n'importe quel prix. "Et je ne me sens pas suffisamment sûr de moi pour me penser au-dessus des lois. D'ailleurs, quand j'ai osé demander personnellement à François Mitterrand qu'après une condamnation à trois ans de prison pour usage et trafic de drogue, la peine de mon fils Guillaume, alors âgé de 17 ans, soit allégée, vu ce que je savais de son état psychologique et des risques qu'il courait en prison, on ne m'a même pas répondu."
La violence des médias l'a surpris, mais il a été flatté par le soutien de ses amis, comme Catherine Deneuve. "Si je n'étais pas plus tourmenté que ça, c'est que tout était faux. Je ne suis pas parti pour fuir mes responsabilités fiscales, mais parce qu'à 63 ans je n'étais plus sûr de pouvoir donner 87% de mon salaire (et bientôt plus de 100%) à l'Etat, avec les pensions familiales que j'avais à régler et les déductions dont je ne bénéficie plus pour mes entreprises. Etre publiquement traité de 'minable' par le Premier ministre de l'époque, Jean-Marc Ayrault, n'a rien arrangé." Il a donné son cachet de la pièce Love Letters à sa partenaire Anouk Aimée : "Gagner de l'argent en France est devenu trop compliqué."
Gérard Depardieu vit sept mois hors de France. A Saransk, en Mordovie, à Moscou, en Belgique, en Italie... "Mon foyer est là où les gens m'aiment et là où j'aime les artistes." Gérard Depardieu semble serein, rien ne lui fait peur, pas même la mort : "La mort ne me fait pas peur depuis que j'ai connu un coma magnifique de sept jours."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Télérama du 7 mai