

Gérard Depardieu (65 ans) se met à nu pour Télérama. Peu de temps après son amie Catherine Deneuve, c'est au tour du monstre sacré du cinéma, l'ogre Depardieu, de faire ses confessions et ses confidences, à la veille de la sortie du film choc inspiré de l'affaire DSK, Welcome to New York. Elles sont nombreuses et généreuses, à son image. Il aborde notamment la question de l'alcool, comme jamais il ne l'avait fait auparavant.
Pourquoi les comédiens boivent-ils autant ?, lui demande la journaliste de Télérama. "Parce qu'ils sont fragiles, répond Gérard Depardieu. Mais ça amène au mensonge. Peu à peu, les alcooliques se cachent, ils ont honte. C'est pour ça que je ne suis pas un alcoolique, je ne me cache jamais. Si je bois - j'ai arrêté depuis cinq mois -, c'est par excès de vie. Je suis une nature, comme on dit, un peu con parfois."
L'occasion de révéler quelques souvenirs alcoolisés : "Un soir où j'avais soif, je pars avant [François Périer, son partenaire dans Le Tartuffe, en 1984, NDLR] et je découvre effectivement une bouteille au goût de Fernet-Branca, je l'avale et reviens comme si de rien n'était. Il sort à son tour des WC, excédé : 'Qui m'a pris ma lotion pour les cheveux ?' Il la cachait pour faire le beau et je l'avais ingurgitée ! Un soir, j'étais si ivre que lors de la scène de la séduction avec Elmore, c'est elle, Elisabeth Depardieu [la mère de ses enfants Guillaume et Julie], qui a dû me souffler chaque mot de ma déclaration d'amour. Finalement, ça donnait une certaine perversité à la scène... Mais trop boire tue peu à peu le côté festif de la chose, ça isole, renferme sur soi, sur ses douleurs narcissiques. Et ça marque, ça fatigue. Pourtant, Marguerite Duras m'a souvent avoué qu'elle regrettait de ne plus boire."
Toujours à propos d'alcool, lorsqu'on l'interroge sur son amitié controversée avec Vladimir Poutine à l'heure de la crise ukrainienne, Gérard Depardieu souligne : "Ce n'est pas un alcoolique comme Eltsine, qui s'effondrait en public et face à d'autres chefs d'État." Selon le fameux Cyrano, d'ailleurs, "ne sont vraiment dictateurs que ceux qui affament leur population, donc Poutine n'est pas un dictateur, personne ne crève de faim en Russie"...
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Télérama du 7 mai